Coup de chaleur sur les urgences. Pas un jour ne passe depuis fin juillet-début août sans qu’un service ne soit mis en régulation systématique avec l’appel au 15 ou fermé la nuit. Par endroits, les récents pics de température ont encore accru la pression.
Pourtant, avec les jeux Olympiques, le tableau est un peu différent des autres saisons estivales. Comme le souligne Marc Noizet, président du syndicat Samu-Urgences de France : « Le sentiment est contrasté. D’un côté, là où il y a des épreuves de Paris 2024, on s’est préparé et on a mis les moyens pour être en nombre suffisant afin de répondre aux besoins. Cela occulte tout le reste. De l’autre, des services d’urgence sont en difficulté, probablement plus qu’en 2022-2023, et rien n’a été fait pour que cela aille mieux. »
À l’AP-HP, seulement 5 % de bénéficiaire de la prime JO
De fait, 1 300 lits auraient été ouverts en Île-de-France, dont 750 à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) notamment en médecine, chirurgie ou obstétrique (MCO) pour soigner au mieux les 15 millions de visiteurs attendus. 16 lignes de Smur supplémentaires sont arrivées en renfort, ainsi qu’une polyclinique éphémère, installée au cœur du village olympique. Sommés de décaler leurs vacances ou de les réduire, les soignants se sont sacrifiés.