Le préfet Charles Giusti a présenté les actions de l’État en Aveyron aux élus départementaux. Avec des inconnus sur les financements des projets soutenus par l’État.
Comme chaque année, le préfet s’est présenté devant les élus départementaux avec en main, les actions de l’État en Aveyron. Chiffres de la délinquance, éducation, environnement, aide sociale, soutien aux entreprises et aux projets portés par les communes ou le département. Sur ce dernier point, le préfet de l’Aveyron Charles Giusti a évoqué les “incertitudes” qui planaient quant aux différentes contributions financières apportées par l’État sur plusieurs dossiers dont certains d’importances comme celui de la liaison aérienne entre Rodez et Paris. “Il s’agit de la ligne la plus soutenue par l’État”, a rappeléle préfet. “À ce stade, je ne suis pas en mesure de pouvoir confirmer” le montant de la participation de l’État.
Régulièrement, les élus départementaux, de l’agglomération du Grand Rodez et d’Occitanie évoquent la nécessité “d’un effort national” plus important étant donné l’aspect “indispensable de cette ligne” pour le désenclavement du territoire. La DSP accordée à Amélia, pour la ligne Rodez-Paris, prolongée en janvier dernier, arrive à son terme en août et une nouvelle pour 2024-2028 doit être attribuée par le syndicat mixte. Les discussions sont toujours en cours et le futur exploitant de la ligne n’est toujours pas connu.
45 milliards d’euros d’économies
Seulement, les collectivités doivent conjuguer avec un État qui voit son déficit s’envoler avec 5,5 % du PIB et une dette publique qui crève le plafond. Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a d’ailleurs transmis à Bruxelles une trajectoire de désendettement qui doit ramener le pays sous la barre dès 3 % en 2027. Mais cette trajectoire demande des restrictions budgétaires drastiques : 45 milliards d’euros d’économies sur la seule période 2024-2025. Pour parvenir à cela, l’État mise sur la contribution des collectivités territoriale.
En fin de séance, le président du Département,Arnaud Viala, a déploré les déclarations “pessimistes” du préfet et quoi qu’il en soit, “il sera difficile de maintenir dans la durée le niveau d’investissement, et cela se fera au détriment des territoires”.
Quid des enveloppes pour le dispositif de RSA ?
Une incertitude concernant les enveloppes débloquées par l’État qui pourrait aussi concerner le dispositif de RSA sous conditions aujourd’hui mis en place sur le Decazevillois et le Villefranchois, mais qui doit être étendu très prochainement au territoire de Millau et de Saint-Affrique. Un financement à l’horizon 2025 qui reste “hypothétique ”, comme l’a rappelé le préfet.