Selon l’Insee, les bas revenus salariaux peuvent provenir de deux facteurs : une faible quantité de travail ou un salaire horaire peu élevé. Pour mettre en relief cette réalité, l’institut national de la statistique s’est intéressé, dans une étude parue lundi, aux 20 % de salariés entre 24 et 62 ans dont le salaire net est le plus bas sur deux années consécutives. En 2019, ces salariés percevaient moins de 12 360 euros, le salaire médian annuel étant de 21 150 euros.
De fortes inégalités hommes-femmes
Certaines catégories de population sont largement surreprésentées. 57 % des salariées à bas revenus salariaux sont ainsi des femmes alors qu’elles ne représentent que 43,5 % des salariés du secteur privé. Elles sont le plus souvent employées dans les métiers du nettoyage, de l’aide à domicile et du secrétariat.
En ce qui concerne les hommes, c’est le monde ouvrier qui est le plus touché, dans la restauration, la livraison, la manutention, le bâtiment et également, le nettoyage. Pour les femmes, presque 60 % de ces emplois sont concentrés dans vingt professions. Une femme agent de nettoyage a ainsi 61 % de chances d’être concernée par un bas revenu salarial. Pour un homme, le métier le plus « risqué » est celui de serveur, avec une chance sur deux d’avoir un bas revenu salarial.
De faibles perspectives d’évolutions
L’étude de l’INSEE montre également que les perspectives d’évolution sont assez faibles. Parmi les salariés restés dans le privé entre 2011 et 2019, près de la moitié de ceux qui étaient à bas revenus salariaux en 2011 l’étaient encore en 2019, un constat cependant à tempérer puisque seule une minorité l’est restée durant toute la période.
Pour ceux qui en sont sortis, l’évolution reste le plus souvent modeste, la plupart ne dépassant pas le milieu de l’échelle salariale : seulement 9 % accèdent aux 40 % avec les plus hauts revenus salariaux. L’INSEE montre que l’élévation du revenu salarial va souvent de pair avec une très forte hausse du temps de travail : ceux qui accèdent aux 40 % des revenus les plus hauts ont vu leur nombre d’heures annuelles augmenter de 161 %.
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