Surprise, tant sur le jour de l’annonce que sur le nom. Au moment où le Nouveau Front populaire semblait englué dans son processus de désignation d’un candidat au poste de premier ministre, et une heure avant la prise de parole d’Emmanuel Macron à l’antenne de France Télévisions et au micro de Radio France qui aurait pu dissiper l’espoir de voir la gauche, en majorité relative à l’Assemblée nationale, gouverner. La pression a été mise sur l’Élysée à 19 heures, quand un communiqué du Nouveau Front populaire présentait « au président de la République la proposition de nommer première ministre madame Lucie Castets ».
Après plus de deux semaines de négociations, au bord du psychodrame quand les noms d’Huguette Bello puis de Laurence Tubiana ont été retoqués, c’est donc celui de Lucie Castets qui a fait consensus. « Animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans, haut fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière, issue du monde associatif, elle sera forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera », détaille le NFP.