Une journée capitale attend ce jeudi le Nouveau Front populaire (NFP), avec l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale. Les députés de gauche, qui constituent la première force de l’Hémicycle devant la Macronie et l’extrême droite, se sont mis d’accord pour présenter le député communiste André Chassaigne au poste de président de la chambre.
Signe d’une République qui se parlementarise faute de majorité absolue, jamais élection au Perchoir n’a été tant disputée. Ce scrutin s’annonce crucial, non seulement pour l’avenir de la chambre et le respect du Parlement, mais aussi parce qu’il constitue une étape clé dans la course à Matignon.
Pour la gauche, la mère des batailles
Sur les bancs à la gauche du Palais Bourbon, le principe d’un candidat commun était acquis depuis plusieurs jours. Restait à trouver l’oiseau rare. Mercredi, c’est au président du groupe GDR et député PCF André Chassaigne que cette mission d’importance a été confiée, en vue de symboliser que l’Assemblée penche à gauche.
« Nous devons montrer qu’on peut obtenir une majorité, même relative, à l’Assemblée nationale. Si nous n’en faisons pas la démonstration, nous nous mettons en danger. L’échéance est cruciale », décrypte la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui précise toutefois : « Si nous ne parvenons pas à faire élire une personne du NFP, cela ne signifie pas pour autant qu’Emmanuel Macron sera légitime à nommer premier ministre quelqu’un qui n’est pas du NFP. »