« Attends, pas là, pas là ! », a crié un policier à un de ses collègues en train de lyncher un jeune homme qu’ils venaient d’interpeller à Bagnolet. Peut-être un temps soit peu inquiet des regards et des potentielles caméras-témoins de la scène, le policier invite ses équipiers à se déplacer dans un endroit plus discret, sans demander que cessent ces actes de violences. Le jeune homme apparît sur les vidéos diffusées déjà maîtrisé et menotté, avant de se faire violemment traîner et frapper.
L’IGPN devra ouvrir une enquête
Alexis Corbière, le député dissident FI de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, où se sont déroulés les faits, a qualifié les images d’« inacceptables ». « Une enquête administrative doit être ouverte pour faire toute la lumière sur ces comportements intolérables », a-t-il sollicité.
En 2019, sur 1 460 enquêtes judiciaires ouvertes par l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale), 868 portaient sur des « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».
« Pas là, mais pas ailleurs non plus », a aussi réagi le député Insoumis de la 10e circonscription de l’Essonne, Antoine Léaument sur son compte X (ex-Twitter), rappelant que « la sûreté publique, c’est aussi le respect du droit et donc des droits ».
Alors que le droit de filmer les forces de l’ordre est remis en cause par l’État depuis le passage de la loi sécurité globale en 2021, les images filmées au smartphone par un habitant de Bagnolet sont, pour le moment, la seule preuve des actes perpétrés par les policiers.
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.Je veux en savoir plus