Strasbourg (Bas-Rhin), correspondance particulière.
Le bras de fer est désormais engagé entre les 630 salariés de l’usine de Strasbourg et les deux entités dont dépend le sort de leur entreprise et des emplois : d’une part, la direction de Dumarey, de l’autre, son client principal, la multinationale allemande ZF, un équipementier automobile qui est le principal fournisseur mondial de technologies de transmission et de châssis, et pour lequel l’usine de Strasbourg fabrique des boîtes de vitesses automatiques qui équipent des véhicules thermiques BMW.
Après une grève de quarante-huit heures, les 2 et 3 juillet, à laquelle ont participé 90 % des salariés, ceux-ci ont décidé d’interrompre la fourniture et l’envoi des boîtes de vitesses produites à Strasbourg. « Dorénavant, les salariés de Strasbourg tiennent en otage ces pièces comme ZF tient en otage l’usine de Strasbourg et ses emplois », explique la CFDT. C’est au cours d’une réunion extraordinaire du CSE le 1er juillet que l’annonce est tombée brutalement : à partir du 1er septembre, ZF ne commandera plus rien à Strasbourg.