Le couple Ménard n’est pas habitué aux défaites en politique. Dimanche soir, ils ont dû accepter les résultats et ont souhaité se montrer unis et sereins pour la suite. Même si le RN devient un adversaire plus que sérieux au niveau local.
La défaite d’Emmanuelle Ménard et une perte de vitesse sur Béziers même (plus de 3 000 voix de retard sur le candidat RN sur la commune) au profit d’un RN ambitieux, qui a par ailleurs toujours joui d’un socle électoral confortable dans la cité de Riquet, sonnent-ils le glas d’une nouvelle ère ?Des dissensions pourraient-elles naître au sein de la majorité municipale qui compte quelques élus du RN ? “Il n’y a pas de dissensions entre nous car nous ne sommes pas réunis sur une base politique mais sur un programme pour Béziers”, répond Robert Ménard, qui est apparu proche de son épouse, devant le local de campagne de celle-ci, place Jean-Jaurès, ce dimanche soir, à l’issue des résultats.
“Je ne suis pas inquiet”
Quant aux prochaines échéances électorales, en l’occurrence les élections municipales de 2026, elles verront sans nul doute un candidat RN sur la ligne de départ, aux côtés de Robert Ménard. Puisque ce dernier a affirmé au lendemain de la dissolution qu’il se présenterait finalement à un troisième mandat (à la place de sa femme).Mais là encore et pour un enjeu aussi local, le premier magistrat balaie toute inquiétude : “Julien Gabarron, je ne le connais pas, je ne l’ai jamais rencontré. La seule fois où il a fait parler de lui, c’est lorsqu’il a fait un sale coup à l’ASBH (il a racheté la propriété intellectuelle à l’Inpi d’une partie du slogan “aqui es beziers” NDLR) mais ça, les gens ne le savent pas. J’ai 18 mois pour le rappeler. Je ne suis pas inquiet pour les semaines et les mois à venir. Nous n’avons jamais arrêté de travailler, nous sommes des bosseurs.”