Ce mardi 2 juillet à 18 heures, les dés seront jetés, les candidatures déposées, le paysage du second tour des législatives anticipées dessiné. Contrairement à la gauche dont la consigne est sans ambiguïté et malgré les déclarations d’Emmanuel Macron et de son premier ministre Gabriel Attal, le camp présidentiel – à commencer par plusieurs de ses cadres de premier plan comme Bruno Le Maire ou Édouard Philippe – tergiverse à retirer ses candidatures lorsque son représentant est arrivé 3e au premier tour et peut se maintenir. De quoi alimenter le « scénario catastrophe pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs » d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite, selon les termes retenus par la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires, réunis en intersyndicale, lundi 1er juillet au soir.
« Nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l’élection de député·es du RN et alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite », ont plaidé les syndicats, dans une déclaration commune, rendue publique à l’issue de leur rencontre.
« Rien n’est joué »
« L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique », estiment les organisations qui rappellent que « l’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins ». Liberté syndicale, de la justice, de la presse : « Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs », assurent-elles.
Pour les syndicats signataires, l’application projet du RN serait également synonyme de « politiques publiques discriminantes qui distinguent les Françaises et les Français et les divisent selon leurs origines, leur religion ou leurs orientations sexuelles » ; « des décisions qui éloignent encore davantage l’objectif d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et qui remettent en cause le droit des femmes à disposer de leur corps » ; ou encore « pas de vraies mesures pour le pouvoir d’achat, pas d’abrogation de la réforme des retraites, austérité pour les services publics, nouvelles baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises au détriment de la solidarité nationale ».
« Rien n’est joué », martèlent la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires qui en appellent « à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet ».
Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. C’est ce que nous tentons de faire chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons porter une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond.Je veux en savoir plus.