Un enfant sur sept est victime de violences dans le sport. Un chiffre édifiant rappelé par la Fondation pour l’enfance qui dévoilait jeudi 6 juin son deuxième baromètre sur l’ancrage des violences éducatives ordinaires dans les sphères familiale et sportive. Ils sont même 33 % de parents à accepter des violences psychologiques, verbales voire physiques de la part d’un entraîneur si leur enfant peut ainsi atteindre un haut niveau. Pour 36 %, l’enfant doit ressentir une pression régulière afin qu’il se dépasse.
Cette étude réalisée par l’IFOP souligne que les parents ont le sentiment d’être plus informés et de mieux connaître la loi. Pourtant, beaucoup considèrent encore qu’il y a besoin d’avoir recours à la violence au nom de la performance sportive. Aujourd’hui, 60 % pensent que la loi de 2019 interdisant les violences éducatives ordinaires constitue une intrusion de l’État dans les affaires privées, contre 51 % en 2022.
« L’omerta n’est pas finie »
Certaines jeunes victimes entendues lors d’une commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives avaient été violées par leurs entraîneurs. « Souvent, les enfants avaient témoigné. Il a fallu des articles de presse pour qu’on en parle enfin, mais l’omerta n’est pas finie », dénonce la députée EELV Sabrina Sebaihi, rapporteure de la commission. Dans le milieu sportif, le corps et l’esprit sont souvent dissociés afin que le corps serve « la performance et le club. On le pousse au-delà de ses limites ! », alerte-t-elle.
Au-delà du sport, 53 % des parents disent avoir commis au moins trois violences éducatives au cours de la semaine précédant le baromètre. Certaines violences éducatives sont particulièrement en hausse. 25 % des parents interrogés reconnaissent avoir utilisé la menace « tu vas finir par comprendre pourquoi tu pleures ! » au cours de la semaine précédant leur interrogatoire, contre 19 % en 2022. « De plus en plus de personnes savent ce que sont les violences éducatives ordinaires, et pourtant il n’y a pas de consensus », regrette la Fondation de l’enfance.
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