Le rassemblement prévu ce samedi 25 mai pour occuper la place de la Comédie de 9 h à 18 h a fait l’objet d’un arrêté de François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, pour empêcher la mobilisation. Le défilé en revanche n’était pas visé.
“Nous sommes scandalisés par cette décision que nous ne comprenons pas et qui pour certains est considérée comme du mépris.” José-Luis Moraguès, l’un des animateurs du comité BDS à Montpellier a appris via X (ex-Twitter) que le rassemblement qu’il avait organisé ce samedi 25 mais de 9 h à 18 heures sur la place de la Comédie pour manifester pour la Palestine a été interdit. Il était prévu que BDS, entre autres, installe des stands et anime des débats.
Rassemblement statique interdit, pas la manifestation
Mais le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch en a décidé autrement. Il a donc pris un arrêté pour interdire ce rassemblement dit statique dont l’objet est “des sanctions contre Israël et ses complices – Stop génocide”.
La préfecture précise : “En raison du risque de troubles à l’ordre public et de l’occupation répétée sans autorisation du domaine public, le préfet de l’Hérault a décidé d’interdire le rassemblement statique et le déploiement de stands sur la place de la Comédie à Montpellier prévus ce samedi 25 mai par le collectif BDS 34”.
En revanche, “la manifestation prévue à 18 h ne fait pas l’objet d’une interdiction.”
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— Préfet de l’Hérault \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 (@Prefet34) May 24, 2024
Du côté des manifestants, ils ont décidé ce samedi 25 mai de tenter d’outrepasser l’interdiction. “Depuis que nous manifestons il n’y a jamais eu d’incident. Pour nous on est obligé de désobéir, mais dans la non-violence.”
Et d’expliquer : “On va s’installer petit à petit.”
L’arrêté précise que les contrevenants à cette interdiction s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
“Nous attendons des déclarations et des actes de la mairie de Montpellier. Face à ce qui se passe en Palestine, il faut réagir.”
Démontage dans la matinée
Durant la matinée, un officier de police est venu demander aux manifestants de démonter le barnum installé pour l’occasion malgré l’interdiction.
Les participants ont accepté de retirer l’installation pour “apaiser la situation, même si elle est totalement inacceptable, totalement contraire à la liberté d’expression”, précisent les organisateurs.
Cela n’a pas empêché les manifestants de rester présents sur la place de la Comédie durant la journée en tenant leur pancarte. Et dès 18 heures, de se rassembler au niveau de l’opéra Comédie, cette fois autorisé. La centaine de participants a ensuite défilé dans les rues en scandant leurs slogans hostice à Israël.