Facilitation des licenciements pour « insuffisance professionnelle », élargissement de la rémunération au mérite, immixtion d’un système managérial calqué sur le privé, suppression des catégories A, B et C… les pistes esquissées par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques dans le cadre de son projet de réforme sont autant de petites bombes menaçant les principes fondateurs du statut des fonctionnaires, tels qu’ils ont été pensés, en 1946, par Maurice Thorez.
Ce qui n’a pas empêché Stanislas Guerini de placer sa démarche sous l’égide du communiste, en le citant de façon tronquée : « Reconnaître et promouvoir les agents d’une valeur éprouvée, ayant le goût de l’initiative et le sens de la responsabilité. »
Une appropriation qui a suscité l’indignation de Benoît Teste, secrétaire général de la FSU (Fédération syndicale unitaire), selon qui les mesures annoncées par le ministre vont à l’encontre de l’esprit de cette loi, en menaçant de porter un coup fatal à l’indépendance des agents et à l’intérêt général.
Si son organisation, aux côtés de la CGT, FO et Solidaires, a décidé le 21 mai de boycotter une réunion de concertation, organisée rue de Grenelle le 21 mai, le syndicaliste se dit prêt à revenir à la table des consultations. À condition que le ministre de la Fonction publique acte un véritable changement de méthode.
Qu’est-il ressorti de la réunion de concertation d’hier, rue de Grenelle, que vous avez décidé de boycotter aux côtés de la CGT, FO et Solidaires ?