Il n’y a ni trop de frites, ni trop de gaufres, ni trop de bières à Bruxelles. Mais il y a sans doute beaucoup trop de lobbyistes. La capitale européenne en compte 50 000, selon la Direction de l’information légale et administrative (Dila), instance rattachée aux services du premier ministre. Ce qui en fait la deuxième ville au monde en la matière, derrière Washington.
« On compte en moyenne 70 lobbyistes pour un député au Parlement européen. Il est temps de faire le ménage. Les lobbys dépensent des millions d’euros chaque année pour influencer la loi européenne », s’indigne Manon Aubry. La tête de liste de la FI pour les élections du 9 juin entend les « éjecter des institutions européennes ».
Les lobbyistes y ont pour le moment accès en toute tranquillité, à condition de remplir le « registre de transparence » prévu pour les « représentants d’intérêts », et d’indiquer l’ensemble des échanges réalisés avec les eurodéputés.