La situation s’améliore, selon Louis Le Franc, haut-commissaire de la République, mais des affrontements se poursuivent à Nouméa, un territoire en proie à la violence depuis le 13 mai.
Des habitants terrés chez eux la peur au ventre, des maisons méthodiquement brûlées, une économie réduite en cendres, des quartiers complètement hors de contrôle, traversés par les sirènes de voiture de police dans laquelle paradent des émeutiers galvanisés par certains leaders kanaks qui soufflent sur les braises. Et des forces de l’ordre parfois démunies face à cette spirale destructrice.
Ce sont ces scènes de chaos en Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai, cette bascule d’un territoire, cette carte postale consumée, ce quotidien rythmé par le sifflement des balles et les explosions, la rage et les râles, dont témoigne la vidéo mise en ligne par Midi Libre.
Les renforts envoyés par Paris ont commencé à arriver dans l’archipel. Le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, promet également des opérations de ravitaillement des magasins en denrées alimentaires et en médicaments.
Mais il faut d’abord sécuriser les convois et débloquer les barrages sauvages établis sur les axes routiers, dont certains sont piégés.
Alors que 80 % à 90 % des circuits de distribution ont été anéantis, sur l’île, les établissements commerciaux doivent être sécurisés, afin de permettre aux 180 000 habitants de l’archipel de s’approvisionner.
La situation s’améliore selon le Haut-Commissaire
Des produits sanguins vont aussi être acheminés dans l’archipel, pour répondre à une situation jugée “critique”. Les renforts seront, parallèlement, déployés “pour contrôler les zones qui nous ont échappé, ces jours derniers”, explique le Haut-Commissaire de la République.
Sur “la ville de Nouméa, en particulier, il y a encore quelques points d’affrontements et d’inquiétude, mais sur l’ensemble du territoire de l’agglomération, on a constaté un retour au calme”, a assuré, vendredi, Louis Le Franc.
Cinq morts
Mais l’État d’urgence reste en vigueur sur l’île, tout comme le couvre-feu. A ce jour, cinq personnes ont payé de leur vie cette spirale destructrice, née de la contestation d’un projet de réforme de la Constitution visant à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l’archipel le corps électoral, qui est figé depuis l’accord de Nouméa de 1998.