Les pompiers et les agents des Services d’incendie et de secours (SIS) seront dans la rue, ce jeudi 16 mai, pour une manifestation prévue à 14 heures à Paris à l’appel de plusieurs syndicats. Leur objectif ? Faire entendre leur ras-le-bol et obtenir de véritables négociations pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération. Car si le gouvernement salue régulièrement leur « engagement » et leur « courage », « la perte de sens du travail des agent.es publics.ques n’épargne pas les services d’incendie et de secours », alerte la CGT qui dénonce « les sous-effectifs chroniques et le niveau de plus en plus déplorable de la couverture des risques sur le territoire ».
Rémunération, effectifs, conditions de travail…
« Afin de pouvoir exercer leurs missions dans des conditions acceptables, il est nécessaire d’augmenter les budgets alloués à la sécurité civile directement par l’État pour les recrutements, de mettre en œuvre une vraie politique santé pour tout.es les agent.es du SDIS avec une médecine de prévention pour les Sapeurs-Pompiers », détaille Nathalie Pommet, secrétaire générale de la CGT Service public dans le texte du préavis de grève.
Parmi les revendications figurent également en bonne place l’« adaptation du “modèle” d’organisation de la Sécurité Civile à la raréfaction de la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires et une révision de son financement pour garantir un service public de qualité sur tout le territoire », la « revalorisation du point d’indice pour les agents », le « retour de la retraite à 55 ans pour les sapeurs-pompiers » ou encore « la fin des emplois précaires et CDD et leur remplacement par des emplois statutaires ».
La santé des agents en première ligne
« Le personnel diminue alors que les interventions augmentent, de manière générale, depuis plusieurs années déjà. Nous estimons aujourd’hui qu’il faut doubler le nombre de sapeurs-pompiers professionnels, pour atteindre un effectif de 80 000 », alertait déjà, dans nos colonnes, au printemps dernier, avant la saison des feux qui sont de plus en plus nombreux en raison du réchauffement climatique, Manuel Coullet, secrétaire général SUD Sdis.
Son syndicat lance, à l’occasion de la mobilisation de ce jeudi 16 mai, « l’opération “donnes moi un cheveu, je te dirais comment tu vas” en partenariat avec l’ensemble des organisations syndicales et autres soutiens ». Il s’agit d’effectuer « vingt prélèvements capillaires, sur vingt sapeurs-pompiers des quatre coins de la France, réalisés sous contrôle d’huissier, pour rechercher des traces des désormais célèbres PFAS, ou « polluants éternels » » afin de « montrer que c’est très simple de faire un suivi médical des agents exposés aux fumées d’incendie tout au long de leur carrière ».
Le média que les milliardaires ne peuvent pas s’acheter
Nous ne sommes financés par aucun milliardaire. Et nous en sommes fiers ! Mais nous sommes confrontés à des défis financiers constants. Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5€ vous reviendra à 1.65€. Le prix d’un café.Je veux en savoir plus !