Une seule représentante de la région figure aux 30 premières places. La Toulousaine Alexandra Leuliette n’est même pas sûre d’être élue.
Besoin d’Europe… mais peu d’Occitanie. C’est en tout cas l’une des analyses que l’on peut tirer de la lecture de la liste de Renaissance pour les élections européennes dévoilée dans son intégralité ce mardi 7 mai.
Une seule candidate de la Région dans les 30 premiers
Après que l’eurodéputée héraultaise sortante, Irène Tolleret, a fait savoir dans les colonnes de Midi Libre son intention de ne pas briguer un second mandat, les possibilités de voir un ou une élu(e) de l’Occitanie aller à Bruxelles dans le contingent du parti présidentiel se réduit. La première candidate issue de la région, sur la liste conduite par Valérie Hayer, n’est qu’en 23e position. Au regard des sondages qui créditent Renaissance de moins de 20 % des intentions de vote, il y a peu de chance, aujourd’hui, pour que la Toulousaine Alexandra Leuliette, directrice de cabinet du recteur dans le civil, soit élue le 9e juin.
De la 35e à la 53e place
Pour tous les autres candidats régionaux, c’est même certain. Et ils ne sont de toute façon pas légion. La suivante, c’est l’agricultrice et ingénieure agronome Yolène Pagès, que l’on trouve en 35e position. Secrétaire générale de Renaissance Aveyron, elle a séduit les instances du parti pour avoir lauréate de la bourse Nuffield, dont l’objectif est d’inventer l’agriculture de demain. Elle se situe deux places devant une infirmière de Hautes-Pyrénées et adjointe au maire d’Ibos, Stéphanie Marquez.
Il faut descendre aux 42e et 53e positions pour trouver les seuls représentants de l’ex-Languedoc-Roussillon. En l’occurrence l’adjoint au maire de Mauguio et professeur au Cnam, Laurent Cappelletti et la conseillère municipale nîmoise et déléguée départementale de Renaissance Gard, Valérie Rouverand. Pour cette dernière, cette candidature aux européennes est surtout l’occasion de s’inviter dans le débat politique… dans la perspective des municipales de 2026 où le jeu sera très ouvert à Nîmes.
Des personnalités pour pousser la liste
En attendant, c’est bien la campagne des européennes que Renaissance lance véritablement ce mardi avec la communication de la liste. Une campagne dans laquelle vont s’impliquer les personnalités du parti macroniste et des formations partenaires qui ont accepté de figurer dans les dernières positions pour “pousser” la candidature : l’ancien Premier ministre et patron d’Horizons Edouard Philippe (76e), le maire de Pau et président du MoDem François Bayrou (78e), le ministre des Affaires Européennes Stéphane Séjourné (80e) et, enfin, l’ex-Première Ministre Elisabeth Borne (81e et dernière). Tous auront pour mission de sauver une affaire jusque-là mal engagée.