L’eurodéputée Maxette Pirbakas, seule femme au Parlement européen, noire et d’origine indienne, issue du monde de l’agriculture, dénonce une attaque discriminatoire à son encontre. Voici sa déclaration :
“Je prends connaissance de l’article me concernant publié ce jour dans Mediapart. Plus encore que par la méthode consistant à écrire des horreurs sur moi sans même me laisser la possibilité de répondre, je suis scandalisée par la tonalité générale du propos, qui constitue rien moins qu’une agression en règle.
J’observe que M. Rouget s’est également bien gardé de tenter d’entrer en contact avec mon avocat, dont il sait pertinemment que c’est Me Frédéric Jean-Marie. Mais l’établissement des faits n’était pas l’objectif de l’article, il s’agissait de me déstabiliser sinon de me salir.
M. Rouget a écrit son article sous la dictée du Parquet, dont il tire l’essentiel de ses informations (exclusivement à charge). Cette offensive extra-judiciaire est motivée par le dépit du Parquet qui, ne disposant pas de mon adresse courriel, n’a pas pu me convoquer avant les élections européennes du 9 juin. En se faisant le bras armé d’une telle opération de basse magistrature, M. Rouget n’honore pas sa profession. Quant au Parquet, un tel coup bas est à l’évidence une atteinte aux règles démocratiques.
Je rejette avec force les accusations contenues dans l’article, qui sont un mélange de vengeance personnelle de la part du Parquet, d’accusations sans fondement que je n’aurai aucune difficulté à démonter et de racontars émanant d’anciens proches déçus.
J’autorise mon avocat Me Jean-Marie à répondre aux questions des journalistes, si ceux-ci daignent en poser. Si M. Rouget et Médiapart refusaient d’entrer en contact avec celui-ci, ils signeraient leur forfait.
Je précise enfin que l’article a bien raison de me qualifier d’OVNI en politique. Je suis une femme. Je suis noire. Je suis issue du monde agricole, j’ai de la terre sous mes chaussures. Je ne suis pas une héritière. Je ne suis issue d’aucun sérail. Je n’ai ni couché ni bonimenté pour être élue. Je me suis hissée là où je suis à force de travail et de service désintéressé de mes compatriotes. Les ultramarins le savent. Les agriculteurs et pêcheurs des départements d’Outre-mer le savent. Je suis libre, fière et j’ai la tête haute.
Les chiens aboient, la caravane passe.”
Maxette Pirbakas