Le paritarisme survivra-t-il au macronisme ? Il y a d’abord eu le mépris des organisations syndicales, vues comme des contre-pouvoirs, par un chef de l’État avide d’un exercice solitaire du pouvoir au service du patronat. Puis, désormais, pour le second quinquennat, les menaces constantes de ponctions et reprise en main des caisses des organismes gérées par les syndicats et patronat. « Cela peut démontrer une meilleure gestion de ces caisses que celles dont l’État a la charge », s’amuse Cyril Chabanier, président de la CFTC.
Lors d’un débat organisé par l’Association des journalistes de l’information sociale, ce mercredi, les numéros 1 des confédérations représentatives et des organisations patronales ont tenu à montrer leur attachement au paritarisme. Des caisses de la Sécurité sociale aux retraites en passant par l’assurance-chômage, les organisations syndicales et patronales gèrent près de 150 milliards d’euros de prestations. « Un magot qui attire tout le monde, et notamment les fonds de pension, avec un gouvernement aisé pour les aider », note François Hommeril à la tête de la CFE-CGC.