L’incident s’est produit dans les environs de Sake, à seulement 20 kilomètres de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Les soldats de la paix blessés, qui faisaient partie de l’opération Springbok lancée en novembre dernier pour protéger les civils de la région, ont été blessés au milieu des combats en cours, au cours desquels les troupes de l’ONU ont aidé les forces gouvernementales afin de protéger les civils vulnérables.
Dans une déclaration ferme publiée par son porte-parole, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné l’attaque, soulignant qu’elle pourrait constituer un crime de guerre au regard du droit international.
Exprimant ses vœux d’un prompt rétablissement pour les soldats de la paix blessés, il a réitéré ses appels à tous les groupes armés, combattants congolais et étrangers, à cesser immédiatement les hostilités et à s’engager dans le processus de désarmement.
En outre, le chef de l’ONU a souligné la nécessité pour le M23 de se retirer entièrement du territoire qu’il occupe et de se conformer aux accords énoncés dans le communiqué de Luanda de novembre 2022, afin de maintenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Bintou Keita, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et chef de la mission onusienne MONUSCO, s’est jointe à la condamnation, dénonçant l’attaque.
Elle a déclaré que l’un des “casques bleus” blessés avait été grièvement blessé et que tous avaient été évacués pour recevoir des soins médicaux appropriés.
Les soldats de la paix étaient déployés depuis plusieurs semaines dans le cadre de l’opération Springbok dans la région agitée du Nord-Kivu, travaillant conjointement avec les troupes gouvernementales dans des opérations militaires. Mme Keita a réaffirmé l’engagement de la MONUSCO à soutenir les enquêtes dans l’espoir de traduire les responsables en justice.
Le Secrétaire général et son Représentant spécial ont réaffirmé la détermination de la MONUSCO à poursuivre la mise en œuvre du mandat de protection des civils confié par le Conseil de sécurité et à travailler aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises pour renforcer les patrouilles conjointes et unilatérales visant à protéger les civils.