Deux jours après le passage de la tempête Monica, dont le bilan pourrait s’élever à 10 morts dans le Gard, l’Ardèche et l’Hérault, le ministre de la Transition écologique, interpellé par le député de l’Hérault Patrick Vignal, promet des réponses en termes de prévention, intervention ou suivi dans le cadre du futur plan d’adaptation au changement climatique.
Oubliant un instant leurs batailles politiciennes, tous les députés se sont levés pour applaudir longuement les victimes de la tempête Monica et leur rendre ainsi “l’hommage de la représentation nationale”. Deux jours après les pluies meurtrières qui ont frappé le Gard, l’Ardèche et l’Hérault et ont fait cinq morts, “bilan qui pourrait s’élever à dix décès, le plus lourd de ces dernières années”, le député de l’Hérault Patrick Vignal a interpellé le ministre de la Transition écologique, ce mardi lors de la séance de questions au gouvernement, afin de lui demander les mesures qu’il entend prendre “pour anticiper aux mieux ces intempéries”, après ce temps de recueillement.
“Le mois de février le plus chaud”
Christophe Béchu, comme l’avait fait le député avant lui, a d’abord salué le travail “des 35 militaires de la gendarmerie, des 110 sapeurs-pompiers, des plongeurs, des moyens aériens qui ont été déployés et continuent de l’être”, a-t-il énuméré à la tribune de l’Assemblée nationale. Il a ensuite rappelé le contexte de ces inondations : “nous avons connu le mois de février le plus chaud, ce qui a favorisé une évaporation de la mer, une eau bloquée par les Cévennes, ce qui a provoqué cet épisode cévenol d’une immense violence”.
La question des ponts submersibles
Le ministre a aussi pointé le fait que les drames se sont noué sur des ponts submersibles. “Sur ce territoire, cela consiste à éviter des formations d’embâcles. Je ne porte pas de jugements, je dis que dans le retour d’expérience que nous aurons à faire, nous aurons aussi à examiner dans le détail la manière dont ces dispositifs ont fonctionné ou pas, dont alertes sont passées ou pas”, a-t-il ajouté.
Un plan national d’adaptation au changement climatique “pour l’été”
Devant les députés, Christophe Béchu a finalement fait le lien entre ces violentes inondations qui se répètent de plus en plus, “hier dans le Pas-de-Calais, aujourd’hui dans le sud avec l’augmentation des épisodes méditerranéens”, avec le changement climatique. “Votre question”, a-t-il conclu à l’intention du député Vignal, “insiste sur la nécessité que dans le plan national d’adaptation au changement climatique qui sera présenté pour l’été, il faudra à la fois en termes de prévention, de doctrine, d’intervention, de suivi, un rehaussement de notre niveau de jeu”.
Le sujet devrait notamment être débattu à l’Assemblée nationale.