Cette semaine, les travaux d’aménagement de la future “rue jardin” débutent pour de bon…
“Enfin la phase active !” La Grand-rue Jean-Moulin, dans le centre d’Alès, ouvre un nouveau chapitre de sa restructuration. Chose est désormais possible après la rénovation, ces derniers mois, de tous les réseaux souterrains (“les sous-sols sont bons pour 50, 60, 70 ans”) et la démolition des dalles qui longeaient certains immeubles. Christophe Rivenq, premier adjoint au maire et président de l’Agglo, ne le cache pas : “Il y aura, durant un certain temps, de la gêne, de la coordination de travaux.” Cela, pour arriver “dans un an et demi”, soit “avant la fin de l’année 2025”, à la livraison de ce que la municipalité a toujours présenté comme une “rue jardin”, nécessitant un investissement de près de 27 M€.
En ce début de semaine, la phase 1 de l’aménagement débute. Celle-ci concerne, jusqu’en septembre, notamment l’artère depuis le quai Boissier-de-Sauvages jusqu’à la rue Jules-Cazot. Mais aussi la Grand-rue Jean-Moulin à son autre extrémité, puisque l’espace vert jouxtant la rue Balore “sera retravaillée”. Les trois autres phases suivront, dont une à la charge du bailleur social Les Logis cévenols dont le directeur général, Thierry Spiaggia, précise d’emblée qu’”on va attaquer par tous les pieds d’immeuble”.
La “Mobilité douce prioritaire”
“Avec le maire, on secoue tous les cocotiers pour accélérer ce chantier”, déclare son bras droit. Devant un imposant plan sur lequel il déplace une baguette, Max Roustan lance : “Vous remarquerez qu’il y a pas mal de vert, avec une voie de stationnement longitudinale (lire aussi ci-dessous). Ça va avoir un aspect formidable.” Christophe Rivenq, mettant en avant “un véritable projet de quartier” qui doit faire de la Grand-rue Jean-Moulin un lieu “autonome, comme un quartier-village”, revient sur les spécificités du programme. Il parle alors de “mobilité douce prioritaire”, d’une “rue exclusivement réservée aux gens qui y habitent”.
Un endroit “en cas de forte chaleur”
Stationnement La municipalité est catégorique : le stationnement “est maintenu de façon moins anarchique”. Max Roustan assure même que sur l’ensemble de la Grand-rue Jean-Moulin, “il y aura, en tout, entre vingt et trente emplacements matérialisés en plus”. Ceci étant, précise Christophe Rivenq, “les parkings privés vont être attaqués rapidement”.
Commerces “Des commerces vont être créés en rez-de-chaussée d’immeuble, en espérant qu’ils soient remplis”, annonce le premier adjoint. La mission de trouver des enseignes “de proximité” incombe d’ailleurs aux Logis cévenols. De quel type ? Rien n’est encore calé. Mais il apparaît que les riverains réclament “des cabinets médicaux” et “l’idée n’est pas de concurrencer le marché qui se trouve à proximité”.
Fraîcheur, poubelles et pétanque Les services municipaux planchent également sur la création d’un “point fraîcheur”, qui trouverait son utilité “en cas de forte chaleur” et se trouverait “au cœur de la rue”. Sans oublier “un endroit où jouer aux boules, loin des fenêtres”. Enfin, des écocomposteurs seront installés, en pleine rue, sur une surface végétalisée, “à des endroits stratégiques”.
Ici, les voies de circulations routières seront étroitisées. Les véhicules, que la Ville veut sortir de là, circuleront en sens unique, sauf entre la rue de La Meunière et le pont-Vieux. Et toutes les rampes seront mises à double sens. “Ce sera un lieu de bon vivre, avec un climatiseur urbain apporté par la végétation”, dit-il. Ainsi, il est entre autres prévu que “150 grands arbres” soient plantés. Quant au sol, ils seront réalisés “dans l’esprit du revêtement autour de la cathédrale et de la place de l’Abbaye”.
Un point d’information permanent est prévu
Les riverains devraient facilement pouvoir suivre et s’informer sur l’avancée du chantier. Pour cela, Christophe Rivenq promet “la mise en place d’un point d’information permanent pour la population”, sous la forme d’un “kiosque visible”.