Emmanuel Macron va proposer un projet de loi sur la fin de vie. Dans un entretien accordé à Libération et La Croix, le président de la République annoncé qu’un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes » allait être présenté, en avril, au Conseil des ministres, afin que la première lecture à l’Assemblée Nationale ait lieu au mois de mai.
Cette « aide à mourir sous conditions strictes » se veut différente de l’euthanasie ou du suicide assisté, selon Emmanuel Macron, qui estime « le consentement » du patient ainsi que l’accord de l’équipe médicale, nécessaire. Pour prétendre à cette aide, de nombreuses conditions de santé seront à réunir et une fois l’accord de plusieurs médecins obtenu, le patient devra s’administrer seul, ou accompagné si besoin, le produit létal, qui mettra fin à ses souffrances.
Un plan décennal pour renforcer les soins palliatifs
Les patients majeurs, « capables d’un discernement plein et entier », atteints d’une « maladie incurable » avec « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances « réfractaires », soit sans possibilité d’être soulagés, pourront « demander à pouvoir être aidés afin de mourir », a annoncé Emmanuel Macron auprès de nos confrères.
« Avec ce texte, on regarde la mort en face », a-t-il confié aux deux quotidiens. Les patients mineurs ou atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives, ne pourront donc pas accéder à cette aide. Mais Emmanuel Macron promet également un plan sur une décennie afin de renforcer les soins palliatifs, dont les mesures seront présentées en avril et certaines prendront part au projet de loi.
Cette stratégie décennale prévoit l’investissement d’un milliard d’euros supplémentaire afin de doter, notamment, les 21 départements dépourvus d’unité de soins palliatifs.