« Après la haine, la colère, la tristesse, l’abattement face au déni de nos dirigeants, est venu le temps de la révolte par la libération de la parole. » Dans une lettre ouverte en forme de cri du cœur, des soignants en psychiatrie du CHU de Toulouse (Haute-Garonne) exigent que leur spécialité soit « prise à bras-le-corps. »
Ceux qui se sont baptisés les « aboyeurs de voix », en hommage au titre du roman du rappeur Gringe sur son frère schizophrène (Ensemble, on aboie en silence – NDLR), ont décidé de sortir de l’ombre pour dénoncer le chaos ambiant. « Alors que nous demandons des moyens humains, des ouvertures de lits, des structures d’accueil adaptées (…), écrivent-ils, l’État, le gouvernement, les directeurs des différentes institutions, agences régionales de santé (ARS), hôpitaux, etc., nous répondent : adaptation du matériel concentrationnaire, protocoles robotisants et déshumanisants, murs plus hauts. »