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Les taux d’emploi mondiaux sont revenus aux niveaux d’avant la pandémie malgré les ralentissements macroéconomiques de 2023. Pourtant, de nombreux indicateurs révèlent une fragilité sous-jacente du marché du travail. La guerre en Ukraine, le conflit à Gaza, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et d’autres conflits géopolitiques continuent de semer l’incertitude, poussant les banques centrales à prendre des mesures agressives. En conséquence, la croissance économique mondiale a ralenti.
Les déséquilibres du marché du travail persistent dans les économies avancées et dans certaines économies émergentes. L’Organisation internationale du travail considère désormais ces déséquilibres comme étant structurels plutôt que cycliques. Dans de nombreuses économies, la croissance des salaires réels est en baisse, la plupart des pays du G20 voyant les salaires accuser un retard par rapport à l’inflation. Le nombre de travailleurs vivant dans une extrême pauvreté a augmenté d’environ un million l’année dernière. Malgré les progrès technologiques, la croissance de la productivité ralentit, ce qui indique que l’augmentation des investissements ne s’est pas traduite par des gains de productivité.
À l’avenir, d’importantes inquiétudes concernant les pénuries de main-d’œuvre et de compétences demeurent dans les économies avancées et certaines économies émergentes. Un segment particulièrement important de jeunes a quitté le marché du travail, ceux qui y reviennent travaillant moins d’heures qu’auparavant. Alors que l’économie mondiale devrait encore ralentir cette année, la résilience du marché du travail mondial sera mise à rude épreuve.