Le journaliste français travaillant pour le média Africa Intelligence qui était incarcéré en Éthiopie depuis le 22 février a été libéré a été libéré vendredi et est en route pour la France, a annoncé à l’Agence France Presse son employeur, la publication spécialisée Africa Intelligence. « Je vais bien, je suis en bonne santé » et « j’ai été bien traité », malgré des conditions de détention difficiles, a déclaré Antoine Galindo à un journaliste de l’AFP avant son départ. Il avait été arrêté pour avoir fait son métier dans le cadre du sommet de l’Union africaine qui se tenait les 17 et 18 février à Addis-Abeba, la capitale du pays.
Chef de la rubrique Afrique de l’Est, Antoine Galindo aurait été accusé de « conspirer en vue de créer le chaos en Éthiopie », a informé sa rédaction après son arrestation, dans un communiqué publié le 26 février. Il avait été interpellé jeudi 22 février, à 15 h 55, à l’intérieur du Skylight Hotel, « par des officiers de sécurité en civil éthiopiens », alors qu’il s’entretenait avec le porte-parole du Front de libération oromo (OLF). Sa libération « est un vrai soulagement pour toute la rédaction d’Africa Intelligence qui a hâte de retrouver Antoine », a réagi Paul Deutschmann, rédacteur en chef du titre.
Incarcéré au moins jusqu’au 1er mars
Antoine Galindo était pourtant en règle sur le territoire éthiopien. Il « avait fait une demande d’accréditation auprès de l’Union africaine, qui lui avait donné une autorisation longue de deux semaines », explique Antoine Rolland, journaliste à Africa Intelligence. « Il est fréquent de rester après le sommet, parce que les diplomates ont plus de temps pour discuter et qu’il est plus facile de fixer des rendez-vous pour faire un peu le bilan de l’événement », ajoute le journaliste.
Antoine Galindo avait aussi prévenu de sa présence l’Ethiopian Media Authority (EMA), l’organe local de supervision des médias, mais il semble difficile de « confirmer s’il a reçu une réponse positive » de la part de l’EMA, assure un membre de Reporters sans frontières (RSF).
S’il a été libéré ce 1er mars, un membre de RSF avait fait savoir qu’une demande de liberté provisoire avait été refusée par la justice éthiopienne. « Ce n’est même pas une détention, car il n’y a pas de reproches officiels contre lui », s’est alors insurgé Antoine Rolland.