Officiellement, Emmanuel Macron n’a rien vu, rien entendu. Ce samedi matin, avant même l’ouverture du Salon de l’agriculture, des échauffourées ont éclaté après que des centaines d’agriculteurs ont forcé l’entrée du parc des expositions de la porte de Versailles aux cris de « Macron démission » et « rendez-le ». Sur place, dans une tension et une confusion extrême, des empoignades ont eu lieu entre la sécurité et des manifestants portant des signes distinctifs de trois syndicats, FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale. Les CRS ont été déployés en nombre dans les allées et une partie du salon a été fermée aux visiteurs. Les organisateurs envisagent que des « endroits restent inaccessibles » au public, en particulier le pavillon 1 – celui des animaux.
Au même moment, Emmanuel Macron – après l’annulation du grand débat en public initialement prévu – s’entretenait lui, à huis clos, avec les représentants des syndicats agricoles. Autour de lui : Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA, Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs (JA), Pierrick Horel, secrétaire général des JA, Laurence Marendola, porte-parole de la Confédération paysanne, Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération paysanne, Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale et Pierre THOMAS, président du Modef.
Pour l’heure, « la déambulation du président dans les allées du Salon est maintenue », assure les services de l’Élysée.