Avis de Ezequiel Heffes (New York)mercredi 21 février 2024Inter Press Service
NEW YORK, 21 fév (IPS) – Partout dans le monde, les plus vulnérables d’entre nous subissent les conséquences les plus graves de la guerre. Les enfants subissent le plus gros des horreurs infligées par les États et les groupes armés du monde entier, comme en témoignent récemment les exemples observés à Gaza, en Ukraine, au Soudan, au Myanmar, en République démocratique du Congo, en Syrie et en Afghanistan.
Dans un contexte où le multilatéralisme fait face à cette « tempête parfaite » de crises, avec des risques croissants pour la sécurité mondiale, la communauté internationale et ses institutions doivent s’élever d’une seule voix pour exiger protection, justice et responsabilisation pour les vies brisées par ces crises. les atrocités de la guerre.
Chaque enfant mérite le droit de grandir dans un environnement exempt de peur et de violence. La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît explicitement que les enfants ont droit à des soins et à une assistance particuliers.
De nombreuses lois internationales incluent des obligations similaires. Pourtant, 468 millions d’enfants (1 sur 6) dans le monde vivent dans des zones touchées par des conflits armés, où ces droits sont privés.
Cela laisse des conséquences, tant physiques que mentales, qui peuvent durer toute une vie. Les enfants sont devenus victimes d’actes indescriptibles dans les conflits armés, notamment leur recrutement et leur utilisation comme combattants et gardes.
Ils ont également été victimes de violences sexuelles, d’enlèvements, de meurtres et de mutilations. Les écoles et les hôpitaux sont détruits sous leurs yeux, les privant ainsi des services de base.
L’aide humanitaire est également refusée pour des motifs arbitraires. Rien qu’en 2022, près de 24 000 violations graves des droits des enfants en temps de guerre ont été recensées par les Nations Unies. Ce chiffre, à titre indicatif, ne devrait augmenter qu’en 2023. Ces violations privent non seulement les enfants de leur enfance, mais portent également atteinte au tissu même de l’humanité.
Il ne s’agit pas simplement d’une crise humanitaire ou juridique ; c’est un impératif moral. Nous devons faire davantage. Après avoir examiné les violations graves contre les enfants pendant des années, Watchlist on Children and Armed Conflict souhaite souligner trois pistes indispensables.
La responsabilité doit être l’une des pierres angulaires de notre réponse aux violations graves contre les enfants. Les États responsables et les groupes armés non étatiques doivent être clairement identifiés dans la prochaine « liste de la honte » du rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés.
Étant donné que le mécanisme d’inscription sur la liste a amélioré la situation des enfants dans divers contextes de conflit, il est impératif que des décisions cohérentes et fondées sur des preuves soient prises.
Protéger les enfants contre les dommages causés par la guerre ne devrait pas être soumis à des considérations politiques. Les auteurs individuels responsables de ces violations graves doivent également être tenus responsables de leurs actes. Les mécanismes et institutions, y compris ceux au niveau local, doivent être soutenus pour les tenir responsables et rendre justice aux victimes.
Toutes les parties impliquées dans un conflit armé doivent donner la priorité à l’intérêt supérieur de l’enfant dans leurs actions et décisions. Qu’il s’agisse de négociations de cessez-le-feu ou d’opérations militaires, comme celles qui se déroulent dans des zones peuplées, le bien-être des enfants doit être au premier plan des considérations.
Les parties doivent prendre des mesures proactives pour prévenir tout préjudice causé aux enfants. Cela nécessite le respect du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, et l’intégration des préoccupations en matière de protection des enfants dans la planification et les opérations militaires.
Les États participant aux discussions multilatérales doivent également donner la priorité à l’intérêt supérieur de l’enfant et souligner l’importance de la protection des enfants dans les résolutions, déclarations et autres documents et discussions pertinents.
Enfin, les programmes de protection de l’enfance dans les zones touchées par le conflit doivent être renforcés, garantissant que les enfants ont accès aux services essentiels, tels que l’éducation, les soins de santé, le soutien psychosocial et des espaces sûrs.
De nombreuses organisations dans le monde effectuent un travail vital et fournissent certains de ces services. Ils doivent être soutenus et leur accès à ceux qui en ont besoin doit être accordé.
Leurs programmes apportent non seulement une aide immédiate aux enfants pris entre deux feux, mais jettent également les bases de leur rétablissement et de leur réintégration à long terme dans la société. Investir dans la protection de l’enfance est à la fois un impératif moral et une décision stratégique pour construire une paix durable.
Nous devons faire partie d’un monde où les enfants naissent sans violence ni peur. Cela exige un engagement plus actif pour les protéger et soutenir les institutions et organisations qui œuvrent pour atteindre cet objectif. Nous avons la responsabilité collective de veiller à ce que les enfants soient protégés des horreurs de la guerre et aient la possibilité de s’épanouir dans un environnement sûr et stimulant. L’Histoire regarde.
Le Dr Ezequiel Heffes est le directeur de Watchlist on Children and Armed Conflict
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