La présentation du débat d’orientation budgétaire auprès des élus d’Alès, ce lundi 12 février, a donné le ton des relations entre la majorité et le principal groupe d’opposition.
En ce début d’année 2024, Christophe Rivenq, premier adjoint de Max Roustan délégué aux finances, présente aux élus le débat d’orientation budgétaire (DOB) à l’occasion du conseil municipal de ce lundi 12 février.
Une présentation un peu technique, mais obligatoire, en vue du vote du budget prévu lors d’une prochaine réunion de l’assemblée. Dans sa présentation, Christophe Rivenq, qui a fait état de la situation internationale et des restrictions imposées par l’Etat aux collectivités, fait le point pour Alès, de recettes de fonctionnement en hausse d’un million d’euros (55,15 M€ au total) pour des dépenses de fonctionnement estimées à 49,1 M€.
Côté investissement, 19,9 M€ sont envisagés pour 2024 et 17,6 M€ pour 2024. “Les plus gros montants d’investissements jamais réalisés sur la ville d’Alès”, selon l’élu, pour faire suite à un “plan très ambitieux” lancé avec “une année record” en 2023 (17,3 M€). Des sommes qui serviront, principalement, à la poursuite des projets urbanistiques en cours : rénovation des halles, parking et marchés, nouvel hôtel de la police municipale, extension de la verrerie ou encore participation aux travaux des thermes d’Allègre-les-Fumades.
“On pourrait être chez nous tranquillement à écouter Cyril Hanouna !”
La présentation s’est suivie d’une tirade de Paul Planque. L’élu communiste d’opposition reproche, directement à Christophe Rivenq, “la vacuité totale en matière de contenu politique” dans ce DOB, sauf à des vocations électoralistes. “Pourquoi ne pas laisser cette gestion à une IA ? On pourrait être chez nous tranquillement à écouter Cyril Hanouna !”
“Les dépenses d’investissements seront élevées en 2024/2025 en lien avec le rythme de mandat et à un niveau faible en 2026 et 2027”, enchaîne-t-il, affirmant citer le document du DOB. “Une manière assez inélégante mais ayant le mérite de la franchise de nous dire : “On met le paquet pour les élections municipales et après nous, le déluge !””
La tirade étrille le premier adjoint à plusieurs reprises : “Certes, vous n’êtes plus président des Républicains du Gard mais votre “macron-compatibilité estivale” alliée à votre “toujours appartenance” aux Républicains font que vous ne pouvez renier la coresponsabilité sur la politique menée.”
“Je connais par cœur votre discours”
La réponse du premier adjoint est immédiate, avec une première phrase provoquant des rires dans sa majorité : “Je remercie Mr Di Francesco (secrétaire alésien du PCF, non élu, NDLR) qui ne perd pas la main quand il écrit vos discours !” Il poursuit : “Vous avez joint l’inutile au désagréable. Vous avez essayé de mélanger les choux et les carottes comme d’habitude. Dieu nous protège qu’un jour vous exerciez des fonctions officielles. À priori, vous ne savez pas très bien lire le document très transparent que nous avons ici.” En guise de conclusion : “Je connais par cœur votre discours, essayez de le mettre à jour.”