Ce lundi 5 février au soir, les élus du conseil municipal de Béziers ont voté pour le report d’un remboursement de 400 000 € que l’ASBH, le membership de rugby en pleine ascension sportive, devait effectuer à la Ville. Robert Ménard a admis la nécessité de trouver un repreneur.
“C’est quoi le modèle économique de la SCIC ? Remark comptent-ils rembourser dans 2 ans ?” Ont-ils un projet pour cela ?” Ce lundi 5 février au soir, en salle du conseil, dans l’hôtel de ville biterrois, l’élu écologiste Thierry Antoine enflamme le débat autour des funds de l’ASBH.
Pour rappel, la Ville de Béziers a consenti, en octobre 2021, le versement d’une avance de 400 000 € à la Société coopérative d’intérêt collectif “Béziers sport développement”, c’est-à-dire la société majoritaire au capital du membership de rugby de Béziers. Une avance qui devait être remboursée au plus tard en 2 ans, soit en octobre 2023. Or, la SCIC a sollicité un report de 2 ans supplémentaires de cette échéance. Ce qui a été validé en conseil, non sans de vives discussions au préalable…
“Le public est revenu dans le stade parce qu’on a pris cette décision dans cette salle”
“La SCIC a 79 % du capital de la SASP (les propriétaires du membership). On avait besoin de cette construction en attendant un repreneur”, a rappelé Robert Ménard, soulignant le rôle proactif de la municipalité pour préserver certaines constructions, à l’picture des Galeries Lafayette, de Clareton et de l’ASBH. “Je trouve formidable, incroyable qu’on l’ait sauvé. Et de prouver que dans une ville moyenne comme Béziers, on peut avoir une équipe professional. Le public est revenu dans le stade parce que dans cette salle, on a pris cette décision !”
“La ville n’a pas la puissance économique pour financer le membership”
“Mais la réalité c’est que la ville n’a pas la puissance économique pour financer le membership”, a rétorqué Thierry Antoine. Perdant son sang-froid, le premier magistrat biterrois a alors reproché à son opposant ses votes successifs sur le file ASBH. “Quel traître à ce membership !”, s’emportait-il, avant de le regretter quelques minutes plus tard et de lui demander “pardon”.
“Si on n’a pas de repreneur, on se casse la gueule”
Christophe Huc, également dans l’opposition, dénonçait quant à lui “un manque de transparence” sur les choix opérés. Et de prévenir : “En octobre 2025, je ne voterai pas un prochain report qui laisserait le bébé au suivant…” (Robert Ménard ayant annoncé ne pas se représenter aux prochaines municipales). “Il n’y a aucun manque de transparence, répondait le maire. Pierre Caillet, l’entraîneur, était devenu très contesté en fin de saison, on s’est vu…” Et un rendez-vous a été fixé à mi-saison. “La collectivité sert à maintenir le membership. Il est impensable qu’on le laisse tomber. On se met à rêver de phases finales. Vous n’avez pas envie de rêver ?”
Pour le maire, “la answer, c’est aussi le centre de formation automobile on n’a pas d’argent pour payer de gros joueurs.” Et enfin d’admettre : “Si on n’a pas de repreneur, on se casse la gueule, c’est une disaster. Mais on parie qu’on va en trouver un. C’est aussi bête, aussi chou que ça.”