Le maire et président de la Métropole de Montpellier a fait le level sur les projets qui verront le jour en 2024 à l’event d’un level presse à la Mosson.
Qu’est-ce qui attend les Montpelliérains en 2024 ? Michaël Delafosse a attendu le dernier jour de janvier pour lever le voile, devant une dizaine de journalistes, à l’espace Gisèle-Halimi à la Mosson. Des travaux ? Oui, toujours. Des projets ? Encore ! Des temps forts ? Flamme olympique, 80 ans de la libération de la ville… ça ne va pas manquer. Après la gratuité des transports et la candidature à la Capitale européenne de la tradition en 2023, le maire a choisi de mettre en avant deux sujets cette année : la rénovation de la Paillade, “quartier le plus pauvre d’Occitanie”, et le déploiement des réseaux de chaleur pour sortir de la dépendance et préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Rénovation urbaine de la Paillade
Le choix de l’espace Gisèle-Halimi n’a évidemment pas été choisi au hasard. À proximité, la résidence Uranus, emblématique de la Zup des années 60, a été entièrement démolie. C’est là que sera érigé un commissariat mixte avec les polices nationale et municipale, “symbole de la coopération opérationnelle”. Un peu plus loin la Tour d’Assas, ancien “4” dont les habitants étaient les témoins impuissants de fusillades, sera grignotée jusqu’à la dernière pierre. “La Mosson n’a jamais autant ressemblé à Montpellier, il y a des travaux partout !”, s’est-il réjoui.
Au-delà des chantiers, Michaël Delafosse a rappelé la volonté de “rééquilibrer la ville vers l’ouest”. La preuve : une antenne du Bic sera bientôt hébergée à Gisèle-Halimi, Altemed aura son siège en face de Saint-Paul, l’Hôtel des sécurités verra le jour sur l’ancien bidonville de Celleneuve. Des rallonges de crédit de l’Anru – pour plus de 30 M€ – permettent de concrétiser tous ces projets.
Dix réseaux de chaleur déployés en ville
Le sujet peut paraître rébarbatif, il est en réalité très concret et concerne directement le porte-monnaie des Montpelliérains. Grâce à l’opérateur Altemed, la Métropole déploie dix réseaux de chaleur. L’objectif : “Produire notre énergie en circuit court docket, sortir de la dépendance aux fossiles et protéger le pouvoir d’achat.” Certains sont déjà en fonctionnement, d’autres sont en cours de réalisation. C’est le cas du réseau nord Alco, Mosson, Cévennes. Les automobilistes s’en sont rendu compte rue du Pr Blayac où la voie a été rétrécie pour enfouir de gros tuyaux. L’achèvement est prévu fin 2024, le raccordement en 2025 et la mise en service en fin d’année.
Méthanisation, géothermie, knowledge heart, eaux grises, boues chauffées ou biomasse : chaque réseau de chaleur fonctionne avec des ressources différentes. Outre le Nord, Beausoleil, Maera,Grisettes, Hôpitaux-Facultés, Cité créative, Cambacérès, Eurêka, Hauts de Jausserand, Nouveau Saint-Roch, Port-Marianne et Antigone disposeront ou disposent déjà de leur propre réseau. Une économie pour les habitants “et les entreprises” s’empresse de rappeler l’élu. “Ma hantise, c’est le départ de Sanofi. Si on les relie à un réseau de chaleur, c’est un argument de taille !”. À l’heure actuelle, 20 000 habitants sont connectés. L’objectif d’ici 2030 est de chauffer 60 000 équivalents habitants.
Inflation, taux d’intérêt et crise de l’énergie : les “nuages” de l’exécutif
Un investissement majeur incontournable pour s’épargner les “difficultés budgétaires” liées à l’inflation et la crise énergétique. Autre “nuage” dans le ciel de la majorité : la gestion des déchets. Un sujet “compliqué” a souligné l’édile qui ne manquera pas également d’être sur le haut de la pile cette année.