Empêtré dans une crise des agriculteurs, le gouvernement a finalement décidé de céder aux griefs des agriculteurs mobilisés sur des blocages qui dénoncent depuis une semaine un détournement des lois Egalim. Ce vendredi, après une réunion entre Bruno Le Maire, Marc Fesneau et les différents acteurs du secteur, l’exécutif s’est dit prêt à donner un nouveau tour de vis en multipliant les contrôles.
« La query centrale, c’est le revenu des agriculteurs. Il n’y a pas de souveraineté alimentaire sans juste revenu des agriculteurs », a martelé Bruno Le Maire à la suite du comité de suivi des négociations commerciales, qui s’est tenu ce vendredi au ministère de l’Agriculture.
Un easy rappel à la loi ?
Acculé par les inquiétudes, les angoisses et la colère des paysans manifestant, le ministre s’est dit bien prêt à veiller au respect strict et rigoureux de toutes les tendencies de la loi Egalim, en multipliant les contrôles de la Route générale de la consommation et de la répression des fraudes, déjà lancés depuis plusieurs jours.
« L’ensemble des opérateurs saluent les tendencies de la loi Egalim, a indiqué le ministre de l’Agriculture, ne prenant pas en compte les revendications des syndicats agricoles progressistes (Confédération paysanne, Modef), mais les contrôles de la DGCRF, lancés depuis quelques jours, ont fait apparaître un sure nombre d’infractions par les industriels et les distributeurs ».
Appelant les opérateurs à une forme de « patriotisme agricole », le ministre de l’Économie a annoncé l’envoie « dès la semaine prochaine » d’injonctions à se conformer à la loi, « faute de quoi ils seront sanctionnés à hauteur de 2 % sur leur chiffre d’affaires ».