À la rituelle salve annuelle de résultats du CAC 40, LVMH ouvre le bal. Avec des chiffres vertigineux, qui signent un nouveau document pour le numéro un mondial du luxe, détenteur, entre autres, des marques Louis Vuitton, Dior, Tiffany & Co. ou Moët & Chandon. Avec 86,2 milliards d’euros de ventes en 2023 (+9 %), ses earnings, stratosphériques, s’élèvent ainsi 15,2 milliards de bénéfices nets, en hausse de 8 % par rapport à l’exercice précédent.
Alors que le secteur du luxe accuse un ralentissement en Europe et aux États-Unis, le groupe affiche donc des information en chaîne et affiche des prévisions très optimistes. « Pour 2024, on devrait poursuivre la croissance engagée en 2023 », soit une marge opérationnelle courante de 26,5 %, a ainsi assuré le PDG du groupe Bernard Arnault, lors de la présentation des résultats, en saluant « une excellente année ».
Au cœur des ventes, la division mode et maroquinerie du groupe (Louis Vuitton, Dior, Celine, Fendi…) affiche une development de 9 % pour atteindre 42,2 milliards d’euros. La distribution sélective fait par ailleurs un bond de 20 % à 17,9 milliards d’euros de ventes, notamment grâce à « une efficiency remarquable » de l’enseigne de parfumerie Sephora, « qui a réussi à dépasser toutes nos prévisions », s’est réjoui Bernard Arnault.
Deux de ses fils vont intégrer le conseil d’administration
Dans un contexte où l’inflation pèse depuis plusieurs mois sur le finances d’une grande partie de la inhabitants, la montagne de dividendes que les actionnaires du groupe s’apprêtent de nouveau à empocher ne manquera pas, de nouveau, de créer cette impression d’un monde parallèle, déconnecté des réalités quotidiennes. Le montant de 13 euros par motion sera à cet égard annoncé lors de l’assemblée générale du groupe, prévue le 18 avril prochain. Des généreux dividendes auxquels s’ajouteront pour les actionnaires la moitié des bénéfices, soit 7 à 8 milliards d’euros. Bernard Arnault, qui détient avec sa famille 48 % du capital et 64 % des droits de vote, en empochera la moitié.
La dimension familiale du groupe doit par ailleurs se renforcer avec l’annonce, à l’event de la publication de ces résultats, de l’entrée prochaine de deux fils de Bernard Arnault, Alexandre, 31 ans, et Frédéric, 29 ans, au conseil d’administration de LVMH. Ils y rejoindront les deux aînés du milliardaire, Antoine et Delphine.