L’ex-ministre du travail Olivier Dussopt n’en a pas fini avec la justice: une semaine après sa relaxepar le tribunal correctionnel de Paris, le parquet nationwide financier (PNF) a annoncé mercredi qu’ilfaisait appel de cette décision. La date du futur procès n’est pas encore connue.
Si une ministre mise en examen – Rachida Dati – est entrée au gouvernement, le verdict était trop proche pour qu’Olivier Dussopt, poursuivi pour des faits de favoritisme par la justice, n’en soit pas évincé. Quelques jours seulement après le remaniement, le tribunal a rendu sa décision ce mercredi 17 janvier dans l’affaire de l’attribution du marché public de l’eau, en 2009, lorsque l’ex-ministre du Travail était maire d’Annonay (Ardèche). Celui-ci a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.
Une affaire de favoritisme à Annonay
Lors de son procès, le parquet nationwide financier (PNF) avait requis à son encontre dix mois de jail avec sursis et 15 000 euros d’amende quand la défense avait plaidé la relaxe afin de « rétablir son honneur ». En trigger, des soupçons sur des informations privilégiées concernant un appel d’offres fourni au revenue du groupe Saur. Mais aussi sur la modification des critères d’évaluation de cet appel d’offres, portant sur un marché de 5,6 tens of millions d’euros, en diminuant l’significance accordée au prix pour favoriser cette société, détentrice d’une délégation de service public pour gérer l’eau de la commune depuis 1994, pourtant plus chère que les entreprises concurrentes.
Macron a évincé son ministre pas sa chasse aux chômeurs
À quelques jours près, Emmanuel Macron aurait pu garder son ministre du Travail. Un repêchage lors de l’annonce, dans les prochains jours, de la suite du remaniement (avec les ministres délégués et secrétaires d’État) est toujours doable d’autant que le président de la République n’a pas hésité à justifier la présence au sein du gouvernement de personnalités mises en trigger par la justice, lors de sa conférence de presse mardi 16 janvier.
« Il n’y a pas de règles qui font qu’un ministre mis en examen devrait quitter le gouvernement. J’ai pu avoir des ministres mis en examen qui ont pu être innocentés, la justice va faire son travail avec sérénité », a-t-il assuré à propos de Rachida Dati, ne voyant pas le problème au prétexte que « depuis 10 ans maintenant dans notre pays, il n’y a plus d’instruction individuelle sur les dossiers ».
Du reste, même en l’absence d’Olivier Dussopt, Emmanuel Macron n’a pas rangé au placard la poursuite de la chasse aux chômeurs annoncée par son ancien ministre, actant « dès le printemps prochain, un acte II de la réforme du marché du travail lancée en 2017 », a-t-il averti mardi soir lors de sa conférence de presse.