« Je jugerai sur pièce. » À la sortie de sa rencontre avec Gabriel Attal mercredi, Sophie Binet s’est montrée mesurée, alors que le chef de l’État a rouvert la chasse au chômeur lors de sa conférence de presse. « Je souhaitais avoir un échange franc, concret et efficace avec le premier ministre. Le second quinquennat Macron est un naufrage démocratique, social et écologique. La réforme des retraites n’est pas derrière nous », a fait savoir la secrétaire générale de la CGT.
Cette rencontre, contrairement à celle avec l’ex-locataire de Matignon Élisabeth Borne, s’est tenue sans les conseillers de l’Élysée. Pour autant, Gabriel Attal n’a pris aucun engagement formel, sauf sur les Padhue. Ces 2 000 praticiens à diplôme hors Union européenne sans possibilité d’exercer en France depuis le 1er janvier.
« Le premier ministre m’a dit que l’exécutif allait régler ce file. Il m’a assuré que cette scenario était inacceptable et que le gouvernement ferait en sorte que tous les médecins qui exercent dans nos hôpitaux soient régularisés », guarantee la cégétiste.
Rencontre prochaine avec Catherine Vautrin
Une scenario kafkaïenne que prolonge la loi immigration. À ce propos, Sophie Binet a fait savoir que 140 rassemblements et manifestations sont d’ores et déjà organisés suite à l’appel des 201 à ne pas prolonger la loi immigration.
La secrétaire générale de la CGT a rendez-vous lundi avec Catherine Vautrin, ministre du travail et de la santé. Selon Sophie Binet, Gabriel Attal s’est engagé à reprendre dans la loi, le texte de l’accord sénior actuellement en négociation par les partenaires sociaux. À l’problem de cette rencontre, la cégétiste « a eu l’impression » que le reste de l’équipe gouvernementale serait connu après le discours de politique générale, devant les députés le 30 janvier.
Enfin, Sophie Binet a rappelé que plusieurs mobilisations étaient prévues par la CGT. Notamment le 1er février dans l’éducation nationale, le 8 mars pour l’égalité salariale et fin mars dans la fonction publique.