La tête rentrée dans les épaules, l’écharpe sur la tête. Tout dans la posture de Sarah laisse à penser que rester debout sous les flocons de neige n’est pas selected aisée. Pourtant, malgré le froid, cette infirmière affiche fière attract pour ce premier jour de grève du service des urgences du Centre hospitalier intercommunal Meulan-Les Mureaux (Chimm). De fait, ce lundi 8 janvier, les membres de l’équipe paramédicale se sont retrouvés devant l’établissement de soins, pour dénoncer un manque d’effectifs dans leur service.
« Nous demandons, depuis deux ans, le recrutement d’une infirmière supplémentaire. Les effectifs, la nuit, sont composés de trois infirmières. On nous demande de prioriser les prises en cost. Les collègues partent les unes après les autres. Je suis arrivée il y a cinq ans et je fais déjà partie des plus anciennes », explique la jeune femme de 29 ans, adhérente à la CGT.
« Des infirmiers obligés de se détacher sur plusieurs postes »
Sur place, les salariés s’amusent à danser sous la voix enivrante de Stevie Surprise diffusée par une enceinte. Plusieurs corps de métier sont venus apporter leur soutien à leurs collègues : aides-soignants, médecins ou encore brancardiers. Au complete, une cinquantaine de personnes ont participé à la grève depuis la matinée, estime David Frigère, infirmier aux urgences et secrétaire général de la CGT Chimm.
« Lorsqu’on a un flux trop massif de sufferers, la nuit, l’infirmière à l’accueil est obligée de se détacher de son service pour assurer les soins », explique-t-il. Cela a été le cas de Nadjet, salariée des urgences de l’hôpital. « On nous demande d’occuper plusieurs postes à la fois. Un jour, alors que j’étais à l’accueil, j’ai dû m’absenter en urgence pour m’occuper de sufferers. À mon retour à mon poste, je me suis fait incendier par ceux qui attendaient pendant des heures. Mais, s’il se passe quelque selected de grave avec un affected person pendant que je suis à l’accueil, que dois-je faire ? » se désespère-t-elle.
Arrivée il y a trois ans au sein du service, elle a décidé de troquer sa tenue d’infirmière contre la chasuble de la CGT, le temps d’une journée. Ce n’est pas la première fois que ce service se retrouve au cœur du tumulte. L’été dernier, déjà, il avait été contraint, faute de personnel, de fermer tous les jours de 17 h 30 à 7 heures du matin, jusqu’au 31 août, poussant les sufferers à se diriger vers l’hôpital de Poissy-Saint-Germain.
Les personnels grévistes accusent la route de ne pas vouloir recruter d’infirmier supplémentaire pour des raisons financières. « Les urgences ne devraient pas être concernées. Mais il s’agit bien là de faire des économies sur le personnel », suspecte David Frigère.
De son côté, Sébastien Kraüth, directeur délégué du Chimm, considère que l’argument n’est pas « financier ». « C’est une query d’organisation. On se examine aux providers d’urgences d’autres hôpitaux qui ont des flux plus importants et on voit où on se situe. C’est pour cela qu’on a refusé la demande de la CGT. » Mais l’argument ne convainc pas les salariés, qui menacent de poursuivre le mouvement de grève jusqu’à la fin du mois.