Et surtout, le logement ! Puisqu’il est d’utilization, en ce début d’année, de nous souhaiter le meilleur, espérons pour tout le monde un appartement ou une maison. Automotive, au vu des derniers chiffres publiés par le gouvernement en catimini, le 29 décembre, 2023 fut une bérézina.
Le nombre de logements mis en development a chuté de 20 % sur un an quand, dans le même temps, les autorisations de chantier diminuaient d’un quart par rapport à 2022. Le logement social devrait suivre la même tendance tant il décroche depuis 2017 (84 000 constructions en 2022, contre 120 000 six ans plus tôt).
La manufacturing générale d’habitations est ainsi passée de 450 000, en 2017, à 377 000, l’an dernier. Or, il faudrait en construire entre 400 000 et 500 000 chaque année et pendant cinq ans, dont 200 000 à 300 000 dans le parc social, si l’on veut résorber durablement la crise du logement.
Habitué à regarder ailleurs, le patronat start à tordre du nez. Automotive le dicton « quand le bâtiment va, tout va » a du plomb dans l’aile. La FFB, l’une des fédérations d’employeurs du secteur, alerte sur la disparition estimée de 90 000 emplois en 2024. « Il est attainable que les créations d’emplois liées à la rénovation énergétique ne rééquilibrent pas totalement la glissade des mises en chantier, reconnaît Jean-Pascal François, de la CGT development, bois et ameublement. Mais les collègues sur le terrain ont un autre ressenti. Le prêt de main-d’œuvre peut jouer les vases communicants. Derrière ces chiffres, il y a une campagne de communication et un chantage à l’emploi. »
« Infaisable de payer un loyer de 800 à 1 000 euros quand on est au Smic »
Au-delà de ces jeux d’infos-intox dont les gros bonnets du BTP raffolent pour peser sur les pouvoirs publics, les organisations patronales alertent plus globalement sur le fait que les difficultés d’accès au logement aggravent leurs problèmes de recrutement. Selon l’enquête de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) publiée fin novembre, près d’un dirigeant questionné sur deux indique chercher à embaucher.
Or, pour 85 % d’entre eux, le processus est très compliqué. Parmi les raisons invoquées : ils sont un sur cinq à affirmer que leur candidat a renoncé à rejoindre leur entreprise « pour des raisons liées à l’accès au logement ». Dans le baromètre précédent d’avril, ils n’étaient qu’un sur dix à citer ce frein à l’embauche.