Retour à la normale ce matin pour les trains du tunnel sous la manche. Les usagers sont soulagés de pouvoir monter à bord à quelques jours de Noël, les salariés aussi. Grâce à leur mobilisation shock jeudi, ils ont obtenu un accord avec leur route, ont annoncé les syndicats d’Eurotunnel. « Si les salariés de l’entreprise retournent à leur travail, c’est que les négociations que nous avons âprement menées au cours de la journée auprès de la route générale ont été porteuses de résultats qui nous satisfont », a déclaré Franck Herent, délégué FO, qui a lu un communiqué devant le siège à Coquelles (Pas-de-Calais), où étaient réunis des employés, précisant que « le mouvement de crise sociale à Eurotunnel touche à sa fin (…) L’activité de tunnel sous la Manche va reprendre ce soir ».
« Horrible dégradation du climat social »
« Cet accord permet la reprise graduelle des trafics des navettes ferroviaires LeShuttle dès ce soir et demain des Eurostar », a, de son côté, fait savoir jeudi la route de Getlink, dont Eurotunnel est une filiale. Si le contenu de l’accord n’a pas encore été rendu public, l’intersyndicale pour expliquer son mouvement a dénoncé, dans un communiqué, « la horrible dégradation du climat social ». Le triplement d’une prime de fin d’année de 1 000 euros était en jeu, selon la route.
Alors que de nombreux Eurostars reliant la France et le Royaume-Uni ont été annulés jeudi, le ministre des Transports a tenté de mettre la pression aux salariés en jugeant que le « blocage du tunnel sous la Manche est inacceptable ». Comme souvent en Macronie, Clément Beaune oublie que l’arrêt de travail est une façon de rappeler que les salariés produisent les richesses et qu’ils sont en droit d’en réclamer une juste half.
Déjà pendant les mobilisations contre la réforme des retraites, sa collègue Aurore Vergé – alors députée – s’était dit prête, tout en jurant ne pas vouloir « empêcher » le droit de grève, à le limiter drastiquement. « Si on voit que les blocages sont trop importants, et que ça nécessite qu’on puisse faire évoluer la loi, on fera évoluer la loi », avait-elle alors menacé.
« Nous sommes bien conscients d’avoir provoqué quelques désordres. Nous retrouverons nos purchasers au cours des prochaines heures. Nous ferons le most pour les accueillir dans les meilleures situations », a assuré, pour sa half, Franck Herent à l’difficulty de la grève shock.