Le discret mais efficace président du Regain se retire après plus de 20 ans de service. Toujours dans le cadre de la succession entre Max Roustan et Christophe Rivenq, l’affiliation “canal historique” attachée au maire d’Alès pourrait connaître une “réorientation” vers le premier adjoint.
À la fois permanence électorale, siège d’associations, salle de réunion politique, Lou Regain est la machine de guerre de Max Roustan. C’est là qu’ont été fêtées les victoires électorales, mais c’est aussi au Regain que le maire d’Alès a annoncé, face à ses soutiens les plus fidèles, sa maladie.
Jean-Yves Lopez, partisan inconditionnel du maire, est présent depuis la création de la construction le 17 mars 2003 (date de dépôt des statuts). En 2007, il en devient le président et doit gérer plus de 600 adhérents. Une véritable pressure politique si l’on met en perspective cette petite armée avec les 4 827 voix nécessaires à Max Roustan pour devenir maire, dès le premier tour, en 2020.
Lou Regain regroupe l’affiliation La Festive et un membership de pétanque et organise des voyages, une bodega à la feria, des lotos, des repas dont celui de vendredi dernier a regroupé plus de 150 convives.
Un nouveau bureau plus en part avec Christophe Rivenq ?
Lou Regain ce sont aussi des cotisations, un trésor de guerre que s’apprête à transmettre le désormais ancien président : “Je suis fatigué. J’en ai marre. J’ai annoncé mon départ. Mais je reste roustanien. Quand j’entends certains dire qu’ils font 98 % du travail à la mairie, j’ai envie de leur dire qu’ils n’oublient pas qu’ils ont mangé dans la major de Max pendant des années.”
Nul besoin de préciser à qui ce “ils” collectif fait référence. À Lou Regain, on est en Roustanie. Seul Max Roustan affectueusement surnommé “le vieux” ou “le patron” a voix au chapitre. Et personne d’autre.
La pose récente d’une nouvelle pancarte sur la façade, illustrée par le maire accompagné de Christophe Rivenq a provoqué un véritable tollé. Dans le native de l’avenue Gambetta on est, au sens propre comme au sens figuré, chez Max Roustan.
Ce dernier a délibérément lâché les rênes du pouvoir pour les confier à son premier adjoint par ailleurs président de l’agglo. Mais peut-on transmettre “clé en major” un outil comme Lou regain ? C’est loin d’être évident pour les militants/adhérents.
Jean-Yves Lopez conteste d’éventuelles pressions pour le pousser au départ : “J’ai demandé rendez-vous au maire. On s’est vu dans un endroit tranquille. On a mis les choses au clair. Mais j’ai préféré partir avant de…” Visiblement marqué, le vieux grognard préfère ne pas achever sa phrase.
Un nouveau bureau devrait être constitué. Il devrait sans doute être davantage “Rivenq suitable”. Il sera alors temps de faire le compte des partisans et des courtisans. 2026 approche.