« On ne voit à aucun second le véhicule dévier sur la gauche au second où il redémarre », affirme le juge d’instruction. Dans le file du meurtre de Nahel, 17 ans, le 29 juin à Nanterre, RTL a pu consulter les derniers éléments de l’data judiciaire. Dans le rapport de l’IGPN versé au file mi-novembre comme dans les investigations des magistrats instructeurs, « apparaissent trois factors saillants » selon la station de radio.
D’abord, la trajectoire réelle de la Mercedes jaune ne semble pas concorder avec la model des policiers qui assurent avoir fait feu parce que le véhicule les menaçait. Ensuite, les coups de crosse donnés par l’un d’entre eux, Florian M. et allégués par plusieurs témoins, seraient compatibles avec le rapport d’autopsie. Enfin, des témoins de la scène ont entendu des menaces de mort de la half des policiers.
La voiture de Nahel ne risquait pas d’écraser les policiers
Les expertises sont formelles, selon RTL : la voiture conduite par Nahel ne risquait pas d’écraser le policier contre le muret derrière lui. « La thèse de la légitime défense chancelle », et la fiche Pégase, le rapport d’intervention rédigé juste après le drame, « est fausse », affirme la journaliste, reprenant les derniers éléments du file de l’IGPN. Sur cette fiche était en effet écrit que le policier avait tiré parce que « la Mercedes lui fonçait dessus ».
Le policier mis en examen a mis des coups de crosses à Nahel, selon plusieurs témoins, les passagers de la voiture d’abord mais aussi trois autres personnes qui ne connaissaient pas Nahel. Selon le rapport de l’IGPN, qui les a auditionnés, le policier a frappé Nahel à la tête avec la crosse de son arme. Cet élément peut être corroboré par le rapport d’autopsie, qui indique « deux ecchymoses au bras gauche ». Ces lésions de défenses sont compatibles, selon les magistrats, avec ce qu’affirment avoir vu les témoins. « D’après eux, Nahel s’est protégé avec son bras », explique la journaliste Plana Radenovic. De son côté, le policier maintient qu’il n’a porté aucun coup à Nahel.