Le bilan humain de la guerre entre Israël et le Hamas est horrible. Les pertes de vies humaines et les traumatismes façonneront la génération à venir. Dans le même temps, les coûts économiques de cette violence – qui pourraient faire perdre à Israël quelque 400 milliards de {dollars} d’activité économique au cours de la prochaine décennie – menacent l’avenir économique d’Israël. Pour les Palestiniens, les coûts pourraient être si élevés qu’ils compromettent la possibilité d’un État palestinien indépendant.
L’ampleur de ces pertes économiques pourrait, paradoxalement, ouvrir une nouvelle voie vers la paix une fois les combats terminés. Le débat sur une answer à deux États a longtemps été dominé par des notions contradictoires de souveraineté palestinienne, ce qui a conduit à une deadlock politique. La réalité de cette guerre est que les deux groupes auront besoin d’un soutien extérieur pour se relever. Cela pourrait garantir une paix ancrée dans le besoin commun d’un avenir économique prospère.
En bref, les avantages économiques de la paix pourraient constituer une justification commune pour une answer politique à lengthy terme.
Il est essentiel de projeter avec précision l’impression financier du conflit. Les pertes israéliennes estimées à 400 milliards de {dollars} sont basées sur une analyse RAND de 2015 d’un « soulèvement violent » théorique entre Israéliens et Palestiniens, l’un des cinq scénarios que moi-même et d’autres chercheurs avons envisagés. Notre nouveau chiffre est bien plus vital que d’autres, y compris l’estimation de 51 milliards de {dollars} attribuée au ministère israélien des Funds. En effet, notre scénario, basé sur l’expérience de la Seconde Intifada, suppose que la perturbation et les perturbations économiques pourraient durer jusqu’à quatre ans.
La réalité de cette guerre est que les deux groupes auront besoin d’un soutien extérieur pour se relever. Cela pourrait garantir une paix ancrée dans le besoin commun d’un avenir économique prospère.
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Pour Israël, 90 % du choc économique proviendra des effets indirects : réduction des investissements, perturbation du marché du travail et ralentissement de la croissance de la productivité. Les spécificités de cette crise actuelle différeront bien entendu de notre modèle et du passé. Mais le climat d’investissement déjà affaibli, associé aux perturbations du marché du travail dues à la mobilisation militaire, suggère qu’un ralentissement économique à venir suivra probablement les contours de notre modèle.
Notre analyse suggère également que l’activité économique globale des Palestiniens pourrait être réduite d’un tiers. Cela serait motivé par la destruction de propriétés, la suppression du travail palestinien en Israël et l’augmentation des restrictions commerciales – qui sont toutes déjà en place.
Conséquence potentielle de ces pertes : une paix ancrée dans la prospérité économique pourrait devenir réalisable pour la première fois depuis une génération. Le développement économique était la pierre angulaire des Accords d’Oslo (PDF) dans les années 1990, même si les terroristes palestiniens ont sapé ce processus dès les premiers jours. Ces dernières années, les questions de souveraineté ont pris le pas sur les questions économiques dans l’opinion publique, mais la perturbation économique provoquée par cette guerre, combinée aux récents troubles politiques entre les deux peuples, est vulnerable de modifier ce calcul. En particulier, l’urgence du besoin de nouveaux investissements et de transferts de applied sciences du côté israélien, ainsi que le besoin des Palestiniens de reconstruction, de réinvestissement et d’engagement avec le monde, pourraient donner un nouveau souffle à de telles approches.
L’épine dorsale d’une telle paix économique reste la reconnaissance d’Israël par ses voisins et la création d’un État palestinien distinctive.
Une pleine reconnaissance internationale offrirait à Israël l’opportunité économique d’assurer sa croissance dans les années à venir. L’analyse par RAND des accords d’Abraham de 2020, qui visaient à normaliser les relations diplomatiques avec Bahreïn, le Maroc, les Émirats arabes unis et d’autres, a trouvé un « dividende de la paix » qui pourrait générer des milliards d’activités économiques pour Israël.
Le président Biden a récemment déclaré que la création d’un « véritable » État palestinien était une étape nécessaire. La création d’un État ouvrirait la voie à la reconstruction de l’économie palestinienne. Un État palestinien économiquement viable nécessiterait une contiguïté géographique, ce qui nécessiterait un effort comme celui de « l’Arc ». Ce idea envisage un réseau de transport reliant les communautés palestiniennes de Cisjordanie et de Gaza tout en maintenant leur séparation d’Israël.
Même si cela n’est pas assuré, une paix économique tant recherchée à partir des ruines de cette guerre est attainable.
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La création d’un État palestinien nécessiterait également une intégration dans la communauté économique internationale. Pour y parvenir, Israël devrait céder son contrôle sur la circulation des personnes et des biens à l’intérieur et à l’extérieur des communautés palestiniennes – ce que les Israéliens appellent souvent la « ligne rouge ». Les principaux acteurs internationaux – peut-être ceux qui bénéficieront des accords d’Abraham – devront intervenir en tant que garants pour compenser le risque sécuritaire.
Même si cela n’est pas assuré, une paix économique tant recherchée à partir des ruines de cette guerre est attainable. Les États-Unis semblent disposés à s’engager dans un tel projet. Les succès des Accords d’Abraham suggèrent que les dirigeants régionaux apporteront également leur soutien. Mais même si la communauté internationale fournit les bases, il faudra de la imaginative and prescient, du management et du braveness de la half des communautés israélienne et palestinienne pour transformer ce désastre en une opportunité de paix.
Daniel Egel est directeur de l’Initiative sur l’économie et la sécurité nationale à la RAND Company.
Ce commentaire a été initialement publié sur Barron’s le 22 novembre 2023. Le commentaire offre aux chercheurs de RAND une plate-forme pour transmettre des informations basées sur leur experience professionnelle et souvent sur leurs recherches et analyses évaluées par des pairs.