Ce lundi 11 décembre, l’Assemblée nationale a rejeté le projet de loi sur l’immigration, un coup de tonnerre politique qui sonne comme une défaite à la fois pour le ministre de l’Intérieur et pour le président de la République.
Après cette movement de rejet survenue avant même l’examen au fond du texte, Gérald Darmanin a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a refusé. Invité de Gilles Bouleau lors du 20 h de TF1 ce lundi 11 décembre, il dénonce les prises de place du parti Les Républicains.
“C’est un échec, bien évidemment, parce que je veux donner des moyens aux policiers, aux gendarmes, aux préfets, aux magistrats pour lutter contre l’immigration irrégulière”, explique d’abord le ministre de l’Intérieur avant d’annoncer avoir présenté ma démission. “Le président de la République l’a refusée”.
“La politique du pire”
“Je suis un homme d’honneur et le Parlement compte. Il fallait que le président tranche. Il a tranché”, ajoute-t-il. Dans la foulée, Darmanin pointe du doigt les députés du parti Les Républicains qui ont voté cette movement de rejet.
“Je constate que l’alliance des contraires, du RN, des LR, de la Nupes, s’est mis d’accord pour faire tomber le texte du gouvernement, pour des raisons de politicaillerie. De voir des LR faire la béquille du RN, ça me fait mal. Ça fait mal à tous les électeurs de droite et du centre. Cela fait mal à tous les électeurs républicains de voir ce parti se perdre”, dénonce le ministre. Selon le locataire de la place Beauvau, Olivier Marleix et les siens ont opté pour la “politique du pire”.
Tous les scénarios envisagés
Pour le second, l’exécutif semble ne pas avoir encore donné de suite au cheminement de ce texte. “Nous verrons ce que nous déciderons. Le président de la République nous a demandé de trouver une ligne de crête pour faire adopter des mesures fortes pour les Français”, glisse Gérald Darmanin en précisant qu’il allait s’entretenir avec Élisabeth Borne dans la soirée.
Les présidents de groupe de la majorité, le président de la Fee des lois Sacha Houlié, le rapporteur général du texte Florent Boudié et la présidente Renaissance de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sont également conviés à Matignon “pour établir la stratégie”, indique l’entourage de la Première ministre. Pour le second, tous les scénarios sont envisagés. “Ce n’est pas à moi de répondre à cette query”, conclut Gérald Darmanin, toujours au micro de TF1.