Quatre jours après l’attaque mortelle au couteau survenue samedi soir près de la tour Eiffel, l’auteur de l’attentat, Armand Rajabpour Miyandoab a été mis en examen mercredi soir par un juge d’instruction antiterroriste pour assassinat et tentative d’assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale, et pour affiliation de malfaiteurs terroriste criminelle. Un juge des libertés et de la détention (JLD) a ensuite décidé de son placement en détention provisoire, comme l’avait requis le parquet nationwide antiterroriste (Pnat), mais aussi de son placement à l’isolement.
Le Franco-Iranien, âgé de 26 ans, était connu des companies de renseignement pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques. Il dit avoir agi en « réaction à la persécution des musulmans dans le monde » et en réponse à un « appel fin octobre de l’État islamique, demandant à tuer des juifs ». Pendant sa garde à vue, il est resté, selon une supply proche de l’enquête, « très froid », « clinique », « désincarné ». Il a également indiqué avoir envisagé « plusieurs cibles », et notamment le jardin mémoriel des enfants du Vel d’Hiv, en mémoire des enfants juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942 pendant la Shoah. « Il y avait des websites juifs envisagés, mais pas que », précise une supply judiciaire à l’AFP.
Les gardes à vue de proches levées
Dimanche, ses mother and father et une proche avaient été placés en garde à vue dans les locaux de la Path générale de la Sécurité intérieure (DGSI). Les premiers ont été remis en liberté dès lundi. Celle de la jeune femme de 27 ans a finalement été levée « sans poursuites à ce stade ». Appartenant « à la sphère djihadiste », cette dernière aurait reçu, selon certains médias, une proposition de mariage récente de la half de l’assaillant. « Il n’y a pas d’éléments à son encontre susceptibles de caractériser une infraction pénale », a précisé le Pnat.
La query du suivi des détenus en débat
Le gouvernement se retrouve sous pression depuis cet attentat, survenu après celui d’Arras (Pas-de-Calais), mi-octobre, qui a coûté la vie à un enseignant et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat ». Et qui a posé la query du suivi des détenus. Armand Rajabpour-Miyandoab avait déjà été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour affiliation de malfaiteurs terroriste, après un projet d’motion violente à la Défense, le quartier des affaires à l’ouest de Paris, en 2016. Il était sorti de jail en mars 2020.
De la difficulté de l’injonction thérapeutique
Son suivi médical suscite également interrogations et critiques. « Le risque zéro n’existe pas. Exiger, cela n’est pas attainable. Ce que l’on doit exiger des dirigeants, c’est que nous soyons pro-actifs », a commenté le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti mercredi matin sur France 2. « La difficulté ici est l’injonction thérapeutique. Touch upon peut contraindre quelqu’un à prendre ses médicaments ? C’est-ce à quoi nous réfléchissons », a-t-il précisé. « Il y a eu manifestement un ratage psychiatrique », avait tranché, lundi, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, estimant lui aussi qu’il fallait « réfléchir à tout ça pour protéger les Français ».