Les députés européens de la France insoumise ont annoncé lundi 4 décembre que leur collègue Anne-Sophie Pelletier, élue en 2019, n’aura plus le droit de siéger au sein de leur délégation. Dans un communiqué, les eurodéputés de la FI justifient leur décision par des plaintes internes pour harcèlement de la half de plusieurs collaborateurs parlementaires de l’élue. « De nouveaux salariés ont fait état de situations de travail dégradées et d’un comportement harcelant, déplacé et agressif à leur encontre de la half d’Anne-Sophie Pelletier » indique le communiqué. « Au whole, ce sont donc 13 assistants parlementaires qui rapportent des faits similaires depuis le début du mandat en 2019 ».
Porte-parole d’une grève de 117 jours à l’Ehpad des Opalines
Avant d’être élue aux dernières élections européennes sur la liste conduite par Manon Aubry, Anne-Sophie Pelletier était aide médico-psychologique en Ehpad, et s’était notamment faite connaître en tant que porte-parole d’une grève de 117 jours à l’Ehpad des Opalines dans le Jura, en 2017.
Si cette décision de la délégation insoumise intervient ce 4 décembre, les accusations contre Anne-Sophie Pelletier ne sont cependant pas nouvelles. En décembre 2021, Mediapart avait déjà révélé que « treize collaborateurs en deux ans » étaient passés par son bureau, dont 5 avaient été placés en arrêt maladie.
Le « comité anti-harcèlement » du Parlement européen avait finalement blanchi la députée européenne dans son rapport, reconnaissant la souffrances des salariés plaignants, tout en précisant qu’elles ne constituaient « pas la preuve que (son) comportement » équivalait à du harcèlement.