Fatima Daudé-Allaoui prépare le centre droit pour les prochaines municipales à Béziers. Pour cela, elle organise, jeudi 7 décembre à 19 h, une réunion à la brasserie la Rotonde à Béziers qui présentera le comité, l’agenda de ce dernier et le travail en cours.
Vous vous êtes retirée de la politique après les municipales de 2014. La politique vous manquait ?
Après une pause, une longue pause, où je me suis consacrée à ma famille et à des causes humanitaires, je ressens à nouveau l’envie de me réengager en politique.
Vous revenez en apportant une nouvelle offre sur Béziers avec le parti Horizons. Vous ne vous retrouvez plus dans les propositions de vos anciens partenaires ?
J’ai quitté la politique en général et l’UMP en particulier automobile je n’y retrouvais plus les valeurs de mon engagement de départ. À l’époque, cela m’avait fait glisser jusqu’au groupe du RN à la Région pour continuer à accéder aux moyens de mener à bien mon travail d’élue… Je ne me suis pas vraiment sentie à l’aise. C’était une erreur. Je n’ai pas persisté. J’ai tout quitté pendant 10 ans Lorsqu’Édouard Philippe, qui était secrétaire général de l’UMP à sa création, a lancé Horizons en 2021, la flamme s’est ravivée. Ce nouveau mouvement articulé autour de la justice sociale, la laïcité, la méritocratie, l’Europe… m’a, à nouveau, séduite. D’autant plus que le principe privilégiant la parole des maires, des élus locaux me semble aujourd’hui primordial pour construire un projet adapté aux préoccupations des Français. Au sein d’Horizons, tout est à construire, on peut à nouveau instaurer des débats d’idées, penser des projets dans une atmosphère constructive et c’est cela qui m’a toujours intéressée.
Vous pensez que le centre droit a sa place aujourd’hui à Béziers ?
À Béziers comme ailleurs. L’actualité nous montre une radicalisation des clivages politiques. C’est inquiétant. Étant donné la sociologie de notre ville, on a intérêt à entretenir notre centre droit. Notre objectif, avec mon équipe, est de mobiliser la droite et le centre et de porter un projet pour tous.
Lancer un comité native dès 2023 en posant les jalons avec Horizons, c’est pour se préparer pour les prochaines municipales ?
Édouard Philippe souhaite des listes Horizons partout en France pour les municipales. Nous serons prêts à Béziers.
Quel regard avez-vous sur l’évolution de la ville après dix années sous l’égide de l’équipe de Robert Ménard ?
Un regard tout à fait positif. La ville est de plus en plus belle. Mais il ne souhaite plus se représenter. L’équipe Horizons sera candidate pour poursuivre le travail qui a été mené et pour prendre à bras-le-corps le plus difficile qui reste à faire. Nous avons le devoir de tout mettre en œuvre pour que personne ne soit laissé au bord de la route. Notre ville est une ville pauvre. Beaucoup de nos concitoyens et leurs enfants vivent dans une grande précarité sociale, éducative et psychologique et qui s’aggrave avec les circonstances économiques actuelles. La classe moyenne tant attendue n’est pas encore au rendez-vous. Il suffit de se promener en ville pour le constater. C’est le cœur du problème à mon sens. Les prochains mois, nous ne comptons pas être opposants, mais power de proposition.
Quelles sont vos ambitions personnelles ? La tête de la municipalité, être élue au conseil, rester travailler pour faire avancer Horizons ?
À ce stade, mon seul objectif est de mener à bien la mission qui m’a été confiée par Jean-François Audrin, notre délégué départemental Horizons que je remercie pour sa confiance et son soutien.