Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris ce 2 décembre « pour la paix et la justice » au Proche-Orient. Au lendemain de la reprise des bombardements israéliens sur la bande Gaza, qui ont mis fin à une semaine de trêve, 7 000 manifestants, selon la police, ont réclamé un « cessez-le-feu everlasting ». Des associations telles que l’AFPS (affiliation France Palestine Solidarité), le collectif « Urgence Palestine », des syndicalistes, ont participé au cortège, ainsi que des organisations politiques de gauche. Parmi ces dernières : le PCF, le NPA, Lutte Ouvrière, et la France insoumise à l’avant du cortège avec Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, Aurélie Trouvé, Paul Vannier ou encore Thomas Portes. Ils ont renouvelé, avant le départ de la manifestation, l’exigence d’un « cessez-le-feu immédiat » et la « libération des otages ». « La reprise des bombardements marque une nouvelle étape » dans la guerre a ainsi dénoncé, depuis la Place de la République, Jean-Luc Mélenchon. « On passe de la guerre à la volonté de tuer tout le monde », selon le chief insoumis, alors que l’armée israélienne bombarde le sud de Gaza où se sont réfugiées des centaines de milliers de Palestiniens contraints de fuir le nord de l’enclave. « Le level de vue de Macron ne compte pas beaucoup, a-t-il également taclé, ce qui pèse c’est nous, les opinions publiques ». La secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, a réclamé « l’entrée de la cour pénale internationale à Gaza », tandis que l’ambassadrice de l’Autorité palestinienne en France, Hala Abou Assira, a elle aussi rappelé l’exigence d’un « cessez-le-feu immédiat face au crime de génocide en cours dans la bande de Gaza ».
Une marche soutenue par des artistes et des intellectuels
Cette nouvelle marche, moins fréquentée que les précédentes, avait également reçu le soutien de plusieurs artistes et intellectuels, dont Eric Cantona, HK (présent sur le camion en tête de cortège), Swann Arlaud, Annie Ernaux, and so on. Si le cortège rassemblait de nombreux militants investis dans le soutien à la trigger palestinienne, des plus jeunes se sont joints aux revendications. « Ça fait 75 ans que ça dure, donc on baigne déjà dans cette histoire », justifie une jeune manifestante. Lola, 17 ans et lycéenne, est aussi du défilé. Elle explique sa présence par sa participation « à toutes les manifs contre la réforme des retraites ». « Les jeunes en général ne se sentent pas assez écoutés, soutient Lola, que ce soit pour leurs propres revendications ou dans le cas du conflit israélo-palestinien, comme en témoigne le positionnement de Macron ». « C’est un génocide là-bas. Les enfants ce ne sont pas des dégâts collatéraux. Et la trêve a été rompue », témoigne une autre étudiante. Une inquiétude partagée par la foule présente à Paris solidarité avec Gaza.