Prudence, consensus et inquiétude ont présidé au débat du Rapport d’orientation budgétaire ce vendredi 1er décembre au Conseil départemental du Gard. Présenté par Rémi Nicolas, vice-président en cost des funds, le doc est destiné à dresser un état des lieux, avant l’élaboration du prochain price range.
“Hausse wise de nos recettes”
“En 2023, il faut s’attendre à une hausse wise de nos dépenses et une stabilité de nos recettes. En 2024, la scenario devrait s’aggraver”prévient d’emblée Rémi Nicolas. Hausse du RSA et des prestations sociales, inflations notamment des coûts de l’énergie, hausse du level d’indice des fonctionnaires… La observe est salée, d’autant que les recettes des DMTO (droits de mutation à titre onéreux), liés au marché immobilier, sont en baisse et ils représentent quasiment 25 % des recettes réelles de fonctionnement des collectivités territoriales. “Mais nous avons fait le choix de mener une politique d’investissement qui reste ambitieuse”poursuit le vice-président.
“Dans ces circumstances, le quantity des dépenses d’investissement serait de 130 thousands and thousands en 2024. Pour financer ses investissements, le Conseil départemental, en 2024, pourrait recourir à l’emprunt à hauteur de 50 thousands and thousands”prévoit l’argentier du département.
Entre fin 2023 et 2024, l’endettement passerait de 462 à 467 thousands and thousands. L’épargne brute va chuter, passant de 148 thousands and thousands en 2022 à 84 en 2023 et 60 en 2024. “Mais il faut relativiser les comparaisons, automotive les précédents exercices étaient exceptionnels”explique Rémi Nicolas. Par conséquent, la capacité de désendettement s’allonge. Elle était de 3,3 ans en 2022, est passée à 5,5 ans en 2023 et sera de 7,7 ans en 2024.
L’Etat accusé de se désengager
À droite comme à gauche, tout le monde partage les mêmes inquiétudes face à la conjoncture et le même sentiment face à l’Etat, accusé de se désengager. Estimant que les Gardois attendent de “grands projets d’infrastructure”Pascale Bories souhaite “accentuer la réduction des dépenses de fonctionnement” et “rappeler à l’Etat sa responsabilité dans cet équilibre fragile”. Pour les centristes, Huguette Sartre, “il est à craindre que la scenario soit plus compliquée que prévu”, notamment en raison de la scenario internationale.
Pour le groupe Territoires citoyens (gauche), Robert Craustre estime que le prochain price range devra relever un défi : “faire mieux avec moins.” Selon lui, le Département “a su capitaliser sur les précédents exercices et a une gestion maîtrisée et rigoureuse.” Il regrette la baisse des recettes des conseils départementaux : “En l’absence de véritable levier fiscal”la collectivité perd de son autonomie.
Le communiste Christian Bastid accuse lui aussi l’Etat et craint pour l’avenir de l’échelon départemental. “C’est un second essential”explique-t-il, rappelant que 65 % des dépenses concernent le social : “Chaque décision aura un impression sur la vie de nos concitoyens.”
Le socialiste Christophe Serre refuse “la logique d’austérité, malgré le contexte incertain et le manque de clarté sur les recettes en venir”.
“Souplesse et prudence”
Présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot plaide pour une “cohésion sociale et territoriale.” Elle se félicite de l’élaboration de schémas par secteurs fixant les feuilles de route, mais elle résume les difficultés. “Nous n’avons pas de leviers fiscaux propres, on ne connaît jamais à l’avance nos recettes. Le Département doit faire preuve de souplesse et de prudence. L’heure est à la vigilance. Mais face aux défis et aux crises, notre prudence ne doit en aucun cas justifier l’inaction.”