Choisir comme distinctive partition l’autosatisfaction ne masque pas le son des fausses notes. Hélas pour Emmanuel Macron, qui, jeudi dernier, à Chartres (Eure-et-Loir), n’a pas ménagé ses efforts pour tresser des lauriers à son motion politique, malgré les faits. « Nous sommes le pays le plus attractif d’Europe ! » a lancé le chef de l’État devant Lars Fruergaard Jørgensen, patron de la firme pharmaceutique danoise Novo Nordisk, qui vient d’injecter plus de 2 milliards d’euros dans l’implantation d’une usine d’antidiabétiques.
Emmanuel Macron salue un investissement « inédit », se félicitant qu’en matière de « compétitivité », la France ait « rattrapé son retard ». Et d’y voir la preuve incontestable de l’efficacité des réformes qu’il a engagées : ordonnances travail, assurance-chômage, fiscalité des entreprises, retraites. Les hundreds of thousands de Français qui, de grèves massives en manifestations historiques, se sont battus contre chacun de ces textes iniques apprécieront le cynisme…
D’autant que la violence d’une telle accumulation d’attaques contre le Code du travail et les conquis sociaux est un pari perdu. En cinquante ans, 2,5 hundreds of thousands d’emplois industriels ont été détruits en France. 120 000 seulement ont été recréés depuis 2017.
Sur cette même période, les 300 ouvertures d’usines, tant vantées par Emmanuel Macron, demeurent bien loin de compenser les 600 fermetures de websites recensées entre 2009 et 2017. L’exécutif, qui s’think about en practice de remporter la « bataille du plein-emploi », est une nouvelle fois démenti par les chiffres du chômage, en hausse sur deux trimestres consécutifs.
La réindustrialisation ne s’appréciera pas à l’aune des injections sporadiques de capitaux étrangers. Elle exige une politique volontariste : interdiction des délocalisations, conditionnement des aides publiques, lutte contre le dumping social. Elle nécessite aussi d’être adossée à des providers publics renforcés, dans tous les territoires.