La chaleur mondiale a atteint de nouveaux extrêmes ces derniers mois, et les catastrophes climatiques dévastatrices rappellent avec power les coûts du changement climatique, alors que les gouvernements du monde entier se préparent pour le sommet des Nations Unies sur le climat de 2023, qui débutera le 30 novembre.
Même s’il reste une petite fenêtre d’espoir pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat de 2015, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter.
Le sommet sur le climat de cette année, la COP28, doit être transformateur. Que faudra-t-il pour exploiter un esprit de coopération internationale dans le monde complexe, conflictuel et instable d’aujourd’hui, où regorgent d’intérêts personnels ?
En tant qu’ancien haut fonctionnaire de l’ONU, j’ai travaillé pendant des années à la recherche d’un consensus multilatéral entre des events souvent extrêmement divergentes. Voici quelques-uns des défis et des methods de négociation que je m’attends à voir lorsque les représentants de pays du monde entier se réuniront à Dubaï.
Le défi de l’intérêt nationwide
Pour ralentir le changement climatique, le monde doit réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais les producteurs de pétrole ont résisté à l’élimination progressive des combustibles fossiles, la plus grande supply d’émissions. Il en va de même pour des pays comme l’Inde qui dépendent des combustibles fossiles pour stimuler leur croissance économique et leur développement. Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient ont encore accru les craintes quant à la sécurité énergétique dans le monde.
Le changement climatique est généralement un problème plus incertain, mondial et à plus lengthy terme que les autres problèmes de développement. Dans l’environnement mondial complexe d’aujourd’hui, cela conduit à ce que les intérêts personnels à court docket terme prédominent souvent sur l’motion collective à lengthy terme requise pour ralentir le changement climatique. Cela est particulièrement vrai lorsque les pays sont également confrontés à l’insécurité énergétique, à la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, aux pénuries alimentaires et à une instabilité géopolitique croissante.
L’interdépendance économique croissante entre les pays a également accru la complexité des relations internationales. Il en va de même pour l’affect internationale croissante des pays à revenu intermédiaire et émergents, parmi lesquels l’Inde, le Brésil, l’Indonésie et le Nigeria, qui s’ajoute à un mélange divergent de voix influentes dans un paysage politique en évolution.
La query la plus épineuse : la réduction des émissions
Lors de la COP28, le premier « bilan mondial » des efforts des pays pour faire face au changement climatique montrera que des progrès ont été réalisés en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, mais il montrera également que les progrès réalisés jusqu’à présent sont loin d’être suffisants.
L’impediment à un accord ne réside pas dans la science du climat, mais plutôt dans la possibilité de compromettre les positions des pays ou de les exposer à des répercussions inattendues.
Par exemple, accepter « d’éliminer progressivement » les combustibles fossiles expose-t-il ceux qui continueraient à produire ou à utiliser des combustibles fossiles – presque tous les pays – à un désavantage économique, à la concurrence et à de nouvelles formes de levier politique impliquant les ressources au cours d’une transition énergétique complexe ? Existe-t-il une possibilité que les progrès technologiques permettent une plus grande flexibilité future en matière d’élimination progressive ?
Parvenir à un accord mondial est le fruit d’un mariage entre de nombreux partenaires, animés en grande partie de bonnes intentions mais craignant l’engagement. Le fondement des options réside dans la compréhension des moteurs nationaux, des origines des intérêts personnels et des contraintes qui en découlent et, par conséquent, dans le fait de ne pas imposer qui que ce soit.
5 tactiques pour négocier l’élimination progressive des combustibles fossiles
Il existe une multitude de façons d’y parvenir lors des négociations.
L’ambiguïté constructive, qui permet un accord fondé sur plus d’une interprétation, est une resolution. Trouver un chemin est souvent plus necessary que d’énoncer ou de s’entendre sur un seul raisonnement.
Les « responsabilités communes mais différenciées » inhérentes aux engagements climatiques en sont un exemple. Des tournures de phrases subtiles dans un accord – par exemple si la conduite d’une campagne mondiale de réduction des émissions est considérée comme une responsabilité des pays développés ou comme quelque selected qui relève simplement de leur plus grande capacité de le faire – peut permettre à plusieurs events d’avancer vers le même objectif en lisant leurs propres intérêt personnel dans le langage utilisé.
Un terrain d’entente peut aussi souvent être atteint progressivement en instaurant la confiance, le confort et finalement la clarté au fil du temps.
Par exemple, lors de la réunion des grandes économies du G20 en septembre 2023 en Inde, les members ont convenu de tripler leur capacité en matière d’énergies renouvelables. Ils n’ont pas accepté d’éliminer progressivement l’utilisation des combustibles fossiles, mais leur accord a ouvert la voie aux progrès futurs d’un groupe puissant qui exploite 93 % des centrales électriques au charbon de la planète et est responsable de 80 % des émissions mondiales.
Une gymnastique linguistique pourrait être déployée à la COP28 pour traduire l’accord du G20 en un accord mondial visant à « éliminer progressivement » les combustibles fossiles.
L’utilisation d’expressions telles que l’élimination progressive des « combustibles fossiles sans relâche » ou des « émissions » a été proposée comme compromis. Chacune, cependant, autorise la mise en garde selon laquelle la technologie de seize du carbone pourrait être utilisée pour annuler les émissions, ce qui signifierait que l’utilisation de combustibles fossiles pourrait continuer. La query de savoir si cette technologie peut être appliquée efficacement à grande échelle fait l’objet de vifs débats.
Les négociations sur le climat peuvent également être utilisées pour faire pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent. Une énorme pression internationale s’exerce sur le président de la COP28, le sultan Ahmed al-Jaber, qui est également PDG de la compagnie pétrolière publique des Émirats arabes unis, pour qu’il exerce son affect auprès d’autres producteurs et entreprises de pétrole afin de se rapprocher d’un accord sur « éliminer progressivement » les émissions.
Enfin, si les mots « élimination progressive » échappent encore aux négociateurs, il sera necessary d’assurer une trajectoire de progrès. Lorsque les termes d’un accord ne fonctionnent pas (encore), les responsables peuvent renvoyer ces questions difficiles à d’autres boards pour régler les détails.
Par exemple, la query de l’élimination progressive des combustibles fossiles peut être intégrée aux discussions en cours sur le bilan mondial et au programme de travail d’atténuation, où les members explorent de nouvelles voies pour combler les écarts en cours.
Ces tactiques illustrent un équilibre dynamique clé entre confort et pression lorsqu’on s’efforce de trouver un accord dans le cadre des négociations de l’ONU sur le climat, où les décisions sont prises par consensus. Le fil conducteur est le maintien de la flexibilité – qu’elle soit opérationnelle ou interprétative – afin que toutes les nations puissent aller de l’avant.
Vers un nouveau paradigme d’motion collective
Une véritable motion collective contre le changement climatique exige que ceux qui gouvernent, représentent ou influencent répondent aux valeurs universelles, notamment en garantissant une planète saine pour toutes les nations et les générations futures.
Cela nécessite de séparer les risques et les réponses climatiques des préoccupations économiques, politiques et autres préoccupations immédiates, et de comprendre que les systèmes critiques qui maintiennent la planète en bonne santé sont proches du level de rupture.
Amener toutes les events prenantes à valoriser l’avenir peut nécessiter des améliorations progressives, mais des progrès ont été réalisés. Par exemple, des voies diplomatiques douces entre les États-Unis et la Chine – actuellement les deux principaux émetteurs mondiaux – ont réussi à séparer le changement climatique des questions bien plus controversées que sont le commerce, la rivalité économique et l’évolution géopolitique.
Pour construire une motion collective, la Déclaration de Paris cherchait également à capitaliser sur le potentiel d’acteurs non étatiques bien informés, tels que les défenseurs des enjeux, les cooks d’entreprise et les maires des villes, pour travailler au-delà des frontières, mettre l’accent sur l’éthique dans leur affect sur le management et combler les lacunes que les gouvernements et les establishments restent mal équipées pour résoudre ce problème.
Les Émirats arabes unis ont promis de créer la conférence des Nations Unies sur le climat la plus inclusive jamais organisée. Il appartient aux dirigeants de la COP28 d’exploiter ce potentiel et de le traduire en un changement mondial décisif pour lutter contre le changement climatique.