À la réception d’une notification d’Uber lui annonçant « une garantie minimale de revenu à 11,75 euros l’heure d’activité », Hakim a cru, sur le coup, à une bonne nouvelle. Aussi, lorsque le nouveau tarif s’est mis en place, qu’il n’a touché que 4 euros pour une course de 4,4 kilomètres qui lui a pris au whole 25 minutes, le livreur d’Armentières, près de Lille, s’attendait légitimement à toucher un complément. Mais rien ne vint. Pire, selon le tarif en vigueur la veille encore, cette course aurait dû lui rapporter un peu plus de 5 euros.
Comme des centaines d’autres livreurs Uber Eats, Hakim est très remonté face à cette nouvelle baisse des rémunérations et compte se faire entendre. « Il y a un appel au black-out, qui begin ce dimanche, il s’agit de ne pas se connecter à l’utility, et puis la CGT et Union-Indépendants (CFDT) appellent à la grève les 1er et 2 décembre », énumère le livreur.
« On va voir si on organise des rassemblements, certains veulent même empêcher des collègues de prendre des commandes, mais ce n’est pas très légal », poursuit Hakim, qui navigue de WhatsApp à Telegram pour rester en contact avec des groupes de livreurs.