Deux mois après l’édition nationale dans l’Essonne, la Fête de l’Humanité est en Normandie. Ces samedi 18 et dimanche 19 novembre, au parc des expositions de Rouen (Seine-Maritime), l’un des thèmes majeurs sera évidemment celui de la paix, un mois et demi après l’éclatement de la guerre en Israël, et le Hamas. Deux événements seront consacrés au sujet : un, à la scenario au Proche-Orient ; l’autre, à l’approche politique des zones de conflit dans le reste du monde.
Pour Christophe Callay, secrétaire général de l’union départementale 76 de la CGT, ces débats « contribuent à imposer la query de la paix sur la place publique ». Le député PCF du Havre Jean-Paul Lecoq ajoute que cet « espace d’échanges, de development » sera un second essential automotive « on ne doit pas avoir honte de parler » de la paix comme projet politique. « Il faut débattre pour se comprendre, c’est précisément le chemin de la paix », estime le parlementaire communiste qui défend que la philosophie des siens est une place d’humilité : « On ne détient pas forcément la vérité, on va la chercher, on croit à l’intelligence collective. »
Ce qui n’empêchera pas le député, dans l’effervescence intellectuelle et politique de la Fête, d’apporter sa pierre à l’édifice autour des idées, par exemple, que « la France devrait bloquer les ventes d’armes » ou que « ni Israël ni la Palestine ne feront la paix seules, c’est la communauté internationale qui doit les obliger ».
Paix, emploi écologie
Nouvellement désigné tête de liste par les militants communistes pour les élections européennes, Léon Deffontaines sera aussi de la partie et défendra notamment les trois priorités de sa campagne, dont la paix qui fera l’objet d’une intervention spécifique. Quant à la lutte contre le réchauffement climatique, elle sera interrogée au travers d’un débat sur le fret ferroviaire.
La query sociale sera bien sûr de la partie. « La réforme de l’assurance-chômage, qui est une disaster pour les privés d’emploi », est au cœur des discussions portées par la CGT, affirme Christophe Callay. Quelques jours après le vote au Sénat d’une loi immigration penchant très à droite, les politiques humanistes à lui opposer seront abordées à l’Agora. « Sur ce sujet, sur lequel on a parfois dégagé en touche, il faut qu’on s’arme », défend Jean-Paul Lecoq.
S’il se réjouit déjà à l’idée de « débattre de tout » ce week-end, c’est sa collègue des Hauts-de-Seine, Elsa Faucillon, qui sera la voix du PCF lors du débat. La CGT, elle, portera tout particulièrement « la query des travailleurs sans papiers, qui est une trigger qui nous est chère », explique Christophe Callay.
Ce sera aussi, aux yeux du militant syndical, une event de continuer à construire l’offensive sur les questions de salaire, de pouvoir d’achat, et de trouver des moyens de « reconstruire la mobilisation contre la réforme des retraites ». Lieu de débat mais aussi de fight, cette Fête de l’Humanité revendicative ne serait toutefois pas complète sans la tradition et la détente. Au menu, six live shows, dont Danakil, le samedi soir, et trois projections de movies, et en bouquet closing dimanche, à 17 heures, un karaoké. Pour ne pas oublier que la Fête, c’est aussi se retrouver.